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Muhammad Riza Chah

Publié le 15/09/2006

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Muhammad Riza Chah (1919-1980), chah d'Iran (1941-1979), dernier représentant de la dynastie des Pahlavi, renversé lors de la Révolution islamique menée par les religieux chiites.

Fils de Riza Chah, il fit ses études en Suisse puis au collège militaire de Téhéran. En 1941, il succéda à son père, contraint d'abdiquer par les Alliés qui avaient occupé le pays et qui l'accusaient de sympathie pour l'Allemagne nationale-socialiste. Après la Seconde Guerre mondiale, le développement de l'extraction pétrolière, assurée notamment par une compagnie anglo-iranienne, provoqua une importante agitation nationaliste et communiste. En 1949, le chah échappa à un attentat, attribué aux communistes de Toudeh et fit interdire ce parti. Deux ans plus tard, le parti dominant au Parlement, le Front national, dirigé par le Premier ministre Muhammad Mossadegh, vota une loi de nationalisation des compagnies pétrolières. Cette nationalisation entraîna une grave crise diplomatique avec le Royaume-Uni, qui décida un embargo sur les exportations pétrolières de l'Iran. Mossadegh, auquel le chah avait confié les pleins pouvoirs, rompit, en 1952, les relations diplomatiques avec le Royaume-Uni. L'année suivante, Muhammad Riza, sous la pression des Occidentaux et des grands propriétaires fonciers, inquiets de la dégradation économique, destitua Mossadegh, qui fomenta un coup d'État et chassa le souverain. L'intervention des services secrets américains permit au chah de revenir au pouvoir et un accord fut trouvé ; celui-ci prévoyait que l'Iran percevrait la moitié des bénéfices de l'exploitation du pétrole, assurée par un consortium.

Grâce à ces bénéfices, le chah lança un programme de réformes économiques et sociales, appelé « révolution blanche «, et répondant aux exigences de la population. En 1963, un référendum approuva la réforme agraire, amorcée en 1951 par la redistribution des terres du domaine impérial à de petits agriculteurs. Les grandes propriétés privées furent également morcelées afin de permettre aux paysans de devenir propriétaires. L'instruction publique fut développée et l'émancipation des femmes favorisée, ce qui accrut l'opposition des religieux traditionalistes. Dans le domaine politique, en revanche, Muhammad Riza refusa toute démocratisation et continua de régner autoritairement, s'appuyant sur une puissante police politique, la Savak, pour réprimer les mouvements d'opposition au régime.

Dès 1963, l'ayatollah Ruhollah Khomeiny, dignitaire religieux chiite, partisan d'un gouvernement islamique, avait été contraint à l'exil, accusé d'avoir voulu attenter à la vie du chah. L'absence de libertés publiques allait entraîner la chute de Muhammad Riza. En 1978, les manifestations en faveur de Khomeiny se multiplièrent, des émeutes éclatèrent dans les principales villes, avant d'atteindre la capitale, Téhéran. En janvier 1979, le chah et sa famille furent contraints de quitter le pays. Muhammad Riza Chah mourut en exil au Caire, le 27 juillet 1980.

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