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Netanyahou, Benyamin

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Netanyahou, Benyamin (1948- ), homme politique israélien, Premier ministre de l’État d’Israël de mai 1996 à mai 1999.

Dirigeant du Likoud, le parti de la droite nationaliste, de 1993 à 1999 et à partir de 2005, premier chef du gouvernement élu au suffrage universel, par une opinion s’opposant aux « concessions « accordées aux Palestiniens dans le cadre du processus de paix, il a mené une politique largement contestée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

2 FORMATION ET CARRIÈRE POLITIQUE

Né à Tel-Aviv, issu d’une famille d’origine lituanienne, Benjamin Netanyahou est élevé aux États-Unis où son père est enseignant. Diplômé en architecture et en gestion du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT), il participe, dans les rangs des commandos, aux deux guerres israélo-arabes (guerre des Six-Jours et guerre du Kippour, en 1967 et 1973).

D’abord installé aux États-Unis, où il travaille dans l’industrie comme consultant, il retourne en Israël et est nommé en 1982 premier secrétaire de l’ambassade d’Israël à Washington. Ambassadeur de l’État hébreu auprès de l’Organisation des Nations unies (1984-1986), poste où il se fait connaître de l’opinion américaine, il est élu député à la Knesset en 1988 et entre dans le gouvernement Shamir comme secrétaire d’État à l’Information. En 1993, il prend la tête du Likoud, affaibli par la victoire des travaillistes aux élections législatives de 1992.

3 L’ACCESSION AU POUVOIR

Bénéficiant, par rapport à la classe politique israélienne, d’une image moderniste en raison de ses liens avec les États-Unis, Benyamin Netanyahou se rend populaire par son discours énergique, hostile au processus de paix engagé par le gouvernement travailliste d’Ytzhak Rabin, qui aboutit, en 1993, à la création d’une Autorité nationale palestinienne placée sous la présidence de Yasser Arafat.

Dans un pays profondément troublé par l’assassinat du Premier ministre Rabin, perpétré par un militant d’extrême droite en novembre 1995, Netanyahou sait s’imposer, face à Shimon Peres, comme le tenant de la fermeté, et est élu Premier ministre en mai 1996. À la tête d’un gouvernement de coalition comptant plusieurs représentants des partis religieux orthodoxes, il favorise, conformément à l’esprit de la réforme constitutionnelle promulguée en 1996, une certaine « présidentialisation « du régime, en s’entourant d’un cabinet fonctionnant davantage comme un lieu de prise de décisions que le gouvernement lui-même.

Benyamin Netanyahou met immédiatement son programme en application, malgré l’accueil sceptique des pays du monde arabe et des États-Unis. Ceux-ci sont en effet inquiets de son opposition résolue à la création d’un État palestinien et à tout compromis territorial sur le plateau du Golan, et de sa volonté de renforcer les implantations juives en Cisjordanie (garantie par la présence au gouvernement du général Ariel Sharon, nommé à la tête d’un grand ministère des Infrastructures nationales).

Annulant dès le mois d’août 1996 la décision prise en 1992 de geler l’implantation de nouvelles colonies en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, Benyamin Netanyahou multiplie les décisions hostiles aux Palestiniens. À l’automne 1996, sa décision d’autoriser la réouverture, depuis Jérusalem-Est, d’un tunnel longeant l’esplanade des Mosquées est considérée comme une provocation par les Arabes et déclenche une série d’émeutes dans les Territoires occupés. Si, grâce à la médiation du roi Hussein de Jordanie, un accord a pu être trouvé avec l’Autorité nationale palestinienne sur le retrait de l’armée israélienne d’Hébron, à partir de mars 1997, la décision annoncée au mois de février de reprendre la colonisation juive dans une partie de la ville de Jérusalem marque le point de départ d’une nouvelle tension. Benyamin Netanyahou échappe en avril 1997 à une menace d’inculpation pour corruption qui pesait sur lui depuis le mois de janvier. Il poursuit la politique de colonisation des Territoires occupés et de Jérusalem-Est. Il cherche sans succès à désengager l’armée israélienne de la zone dite de sécurité au Sud-Liban et, jouant avec un art consommé du soutien du Congrès américain, il rejette en mars 1998 un projet de l’administration américaine de retrait israélien de 13 p. 100 de la Cisjordanie. Soumis à la pression américaine, il accepte en octobre de participer à un sommet organisé par Bill Clinton à Wye Plantation, à l’issue duquel est signé avec Yasser Arafat un mémorandum prévoyant le retrait par l’armée israélienne de 13 p. 100 de la Cisjordanie occupée et devant relancer le processus de paix. Ratifié par le Parlement, cet accord n’est que partiellement mis en œuvre, l’armée se retirant de 2 p. 100 des territoires et Benyamin Netanyahou posant de nouvelles conditions à un retrait ultérieur. Lâché par sa majorité opposée au mémorandum, il ne peut empêcher la Knesset de voter la dissolution. Aux élections pour le poste de Premier ministre qui se tiennent en mai 1999, il est battu par le candidat du Parti travailliste Ehoud Barak. Il démissionne alors de la présidence du Likoud. Avant de laisser le poste à son successeur, il lance en juin une sévère attaque contre des positions du Hezbollah et des infrastructures au Liban.

En février 2003, il devient ministre des Finances dans le nouveau gouvernement formé par Ariel Sharon réunissant le Likoud, le Shinouï et deux partis d’extrême droite, mais il démissionne en août 2005, en opposition au plan de retrait israélien de Gaza. Il redevient l’homme fort du Likoud à la suite de la scission opérée par Ariel Sharon en novembre 2005 pour fonder une formation centriste (Kadima). Candidat du Likoud lors des élections législatives de mars 2006, il mène son parti à une défaite historique. Réélu à la tête du Likoud en août 2007, il apparaît alors comme l’homme politique le plus populaire d’Israël.

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