NICOMÈDE de CORNEILLE (Résumé et analyse)

 
 Historique. — Le Cid avait 'été le premier chef-d'œuvre de Corneille ; Nicomède fut son dernier grand succès. Après Théodore, une pâle imitation de Polyeucte, et Héraclius, l'erreur d'un génie qui aimait trop la complication dans l'intrigue, il a, aux environs de 1650, comme un regain de verve et de jeunesse. Don Sanche et Nicomède, qui mettent en scène deux héros assez ressemblants entre eux par la fierté et la bravoure insouciante méritent d'être placés à côté des tragédies parfaites de son âge mûr.
 
 Nicomède est un de ses beaux ouvrages ; et ni Corneille, ni les contemporains, ne s'y trompèrent. Représentée en 1651, au moment des démêlés de Mazarin avec le vainqueur de Rocroy, la pièce obtint un vif succès sur les planches de l'Hôtel de Bourgogne. Des allusions, sans doute involontaires, aux événements du jour ne nuisirent point à cette tragédie qui, selon l'expression du poète lui-même, « ne déplut pas «. Mais, n'étant point une œuvre de circonstance, elle ne jouit pas d'une faveur éphémère...