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Nika, sédition de

Publié le 07/02/2013

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Nika, sédition de, nom donné à l’insurrection du peuple de Constantinople en 532.

À l’époque de Justinien Ier, de fréquentes courses de chars se déroulent à l’hippodrome de Constantinople. Les divers équipages, encouragés chacun par leurs supporters, reflètent les divisions théologiques de l’Empire byzantin. Les deux factions importantes sont surnommées, d’après la couleur de leurs casques, « bleus « et « verts « ; les bleus représentent les quartiers aristocratiques tandis que les verts, issus des quartiers populaires, sont de tendance démocratique.

À l’occasion de ces courses, le peuple exerce son droit théorique d’acclamer ou de lyncher l’empereur. Le 11 janvier 532, alors que les partisans des verts manifestent contre le préfet, Jean de Cappadoce, un membre de la faction des bleus, est pris par mégarde en otage et tué le 13 janvier. Durant trois jours, la ville est mise à feu et à sac aux cris de « Nika ! « (« Victoire ! «). Hypatios, le neveu d’Anastase Ier, est bientôt acclamé par la foule comme le nouvel empereur, mais Bélisaire, le commandant en chef de l’armée byzantine, réussit à écraser la rébellion et à imposer Justinien. La sédition est réprimée d’une manière sanglante : plusieurs milliers de personnes sont massacrées dans l’hippodrome et l’usurpateur est exécuté le 19 janvier.

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