Nord-Ouest, conflit sur les frontières du

Nord-Ouest, conflit sur les frontières du, controverse entre le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et les États-Unis à propos de la frontière séparant ces derniers et les colonies britanniques du Canada. Le conflit naquit du fait que les négociateurs du traité de Paris de 1783, qui établissait que la frontière était une ligne reliant la pointe nord-ouest du lac des Bois (limite de ce que sont aujourd'hui l'Ontario, le Manitoba et le Minnesota) à la source du Mississippi, utilisèrent une carte qui situait cette dernière beaucoup plus au sud qu'elle ne l'est. À partir de 1792, le Royaume-Uni et les États-Unis contestèrent la frontière, jusqu'à la signature de la convention de 1818, qui fixa la frontière au 49^e parallèle, soit à 195 km au nord de la source du Mississippi. L'accord étendit la frontière nord vers l'ouest, jusqu'aux montagnes Rocheuses.

Les États-Unis proposèrent de poursuivre la ligne jusqu'à l'océan Pacifique pour diviser l'Oregon entre les deux plaignants. L'offre fut rejetée par Londres qui ne voulait pas voir la rivière Columbia lui échapper au profit des États-Unis. Ces derniers acceptèrent que le territoire fût occupé conjointement par les deux puissances pendant dix ans. Le Parti démocrate, dans son programme national de 1844, affirma le droit des États-Unis à posséder la totalité de l'Oregon (soit toute la région côtière comprise entre la Californie et l'Alaska). Le conflit fut réglé en 1846 par le traité de l'Oregon qui établit la ligne de séparation le long du 49^e parallèle, jusqu'au milieu du canal qui sépare l'île de Vancouver du continent, en passant vers le sud par le canal et le détroit de Juan de Fuca jusqu'à l'océan Pacifique. La navigation dans le canal et le détroit devait rester ouverte aussi bien aux États-Unis qu'au Royaume-Uni. Ces termes furent revus en détail dans le traité de Washington.