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Nord-Est, conflit sur les frontières du

Publié le 09/02/2013

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Nord-Est, conflit sur les frontières du, long conflit (1783-1842) qui opposa les États-Unis et le Royaume-Uni à propos de la frontière avec le Canada oriental. Il naquit, comme le conflit des frontières du Nord-Ouest, d'un manque de précision de l'article II du traité de Paris de 1783 qui mit un terme à la guerre de l'Indépendance américaine.

Cet article stipulait que le tracé reliait l'extêmité nord-ouest de la Nouvelle-Écosse à la source de la rivière Sainte-Croix, suivait la ligne de partage des eaux des plateaux du Québec, descendait la rivière Connecticut à partir de la source de sa branche nord-ouest pour atteindre le 45e parallèle et rejoindre le fleuve Saint-Laurent, à la même latitude à l'ouest. Il était difficile d'établir à quel endroit exact se trouvait la ligne de partage des eaux des plateaux, tout en sachant, malgré tout, que le Royaume-Uni voulait que ces reliefs constituent une protection pour la défense du Québec. Cette portion de la frontière fit naître le plus de problèmes, l'emplacement de la source nord-ouest du Connecticut occasionnant également de nombreuses contestations.

Le traité de Jay (1794) réglait la question du tracé de la rivière Sainte-Croix, mais ni les termes du traité de Gand (1814), ni la décision de 1831 du roi des Pays-Bas, William Ier, choisi pour arbitrer le conflit, n'éclaircirent ces tracés. La querelle concernant les îles de la baie de Passamaquoddy fut facile à résoudre en 1817, et les États-Unis obtinrent les îles Mosse, Frederick et Dudley.

Après la guerre d'Aroostook (1838-1839), confrontation sans effusion de sang entre le Nouveau-Brunswick (Canada) et le Maine (États-Unis), les gouvernements américain et britannique souhaitèrent une frontière claire et définitive. En conséquence, Alexander Baring, premier baron Ashburton, délégué par le gouvernement britannique au titre de ministre spécial à Washington, et le secrétaire d'État américain Daniel Webster trouvèrent un accord, connu sous le nom de traité Webster-Ashburton de 1842. Le Royaume-Uni obtint les plateaux et une voie indirecte entre Québec et Halifax (Nouvelle-Écosse). Les États-Unis obtinrent plus de 18 000 km2 des 31 000 km2 que constituait le territoire contesté, et le droit de transporter le bois sur le fleuve Saint-Laurent. En échange des territoires perdus par le Maine et le Massachusetts, les États-Unis récupérèrent Rouses Point sur le lac Champlain. Le traité fixa également la frontière entre le Canada et les États-Unis dans la région des Grands Lacs.

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