Nuit du 4 août

La fin des privilèges. Les députés de l'Assemblée constituante votent, dans un grand élan, l'abolition des privilèges. La Grande Peur qui sévit dans les provinces parvient rapidement aux portes de Paris. Les révolutionnaires craignent un complot de la noblesse ou une intervention anglaise. Pour calmer les paysans, certains députés de la Constituante évoquent, dès le 3 août, une négociation sur les droits féodaux. Le club Breton réunit des députés du tiers et des nobles libéraux. Une stratégie est adoptée. Le 4 août, à 20h00, le vicomte de Noailles monte à la tribune et préconise l'égalité devant l'impôt. Il propose la suppression des droits féodaux qui touchent les personnes et le rachat des droits féodaux qui touchent les propriétés. Après lui, le très riche duc d'Aiguillon, demande le rachat de tous les droits féodaux. L'Assemblée, d'abord réticente, s'enthousiasme pour la question paysanne. Les députés votent, dans la nuit du 4 août, la suppression de la corvée, des justices seigneuriales, du droit de chasse et le rachat des autres redevances.