paix perpétuelle

paix perpétuelle, paix conclue le 29 novembre 1516 entre les cantons suisses et François I^er, après la victoire française de Marignan.

En septembre 1515, lors de la bataille de Marignan (en Italie), la supériorité de l’artillerie française assure à François I^er la victoire sur les mercenaires suisses. Les adversaires du jeune roi de France doivent alors traiter. Dès décembre 1515, huit des treize cantons suisses, parmi lesquels Fribourg, acceptent un rapprochement avec la France ; puis, au printemps 1516, les cinq cantons restants se rallient. Une paix perpétuelle entre la France et la Confédération est signée le 29 novembre 1516 à Fribourg.

Vaincus, les Suisses doivent évacuer les places du nord du Milanais, Lugano et Locarno, mais conservent Bellinzona. De plus, les cantons s’engagent à ne jamais entrer au service d’États en guerre contre la France.

Mais la paix perpétuelle est avant tout un contrat réciproque ; elle autorise le roi de France à recruter des mercenaires helvétiques contre pensions. Ainsi, alors que le roi de France peut lever à son gré les régiments helvétiques nécessaires, il est assuré de l’impuissance de ses ennemis en la matière.

En contrepartie, chaque canton se voit accorder un million d’écus d’or en guise d’indemnités de guerre et de fortes soldes annuelles. Les Confédérés ont également le droit de travailler et d’exercer le commerce en France.

Pacte de non-agression, la paix perpétuelle permet, jusqu’en 1792, la présence de soldats suisses dans l’armée française.