Devoir de Philosophie

Palmerston, lord

Publié le 17/02/2013

Extrait du document

palmerston

1   PRÉSENTATION

Palmerston, lord, né Henry John Temple (1784-1865), homme politique britannique, ministre des Affaires étrangères entre 1830 et 1851 (avec deux courtes interruptions) et Premier ministre du Royaume-Uni (1855-1858, 1859-1865).

Figurant parmi les grands ministres du règne de Victoria, lord Palmerston est considéré comme l’un des principaux inspirateurs de la politique étrangère du Royaume-Uni entre 1830 et 1865.

2   DÉBUTS EN POLITIQUE

Né dans le Hampshire (Angleterre) et fils d’un pair irlandais, Henry John Temple, 3e vicomte Palmerston, suit des études à l’école Harrow, à l’université d’Édimbourg et à l’université de Cambridge. Il entre au Parlement en 1807 comme membre du Parti tory. Après avoir été plusieurs fois ministre de la Guerre, il se détache du parti et, à partir de 1830, devint ministre des Affaires étrangères dans trois gouvernements whig (1830-1834, 1835-1841 et 1846-1851).

3   LORD PALMERSTON AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES

Tout au long de sa carrière, la politique étrangère menée par lord Palmerston converge vers un seul et unique but : renforcer la suprématie britannique de par le monde, en veillant toujours à limiter l’influence des autres grandes puissances. Ainsi fait-il échouer les ambitions françaises d’annexion de la jeune Belgique lors de la conférence de Londres en 1831. De 1834 à 1841, il soutient la reine Isabelle II d’Espagne et la reine Marie II du Portugal, respectivement contre les carlistes (partisans de don Carlos) et les « septembristes « (ou radicaux).

En Orient, lord Palmerston défend l’Empire ottoman contre Méhémet Ali d’Égypte, empêchant ainsi ce dernier d’en prendre le contrôle, et surtout contre la Russie, à laquelle il impose la convention de Londres portant sur les Détroits en juillet 1841 ; adepte de la fermeté, celle-ci est illustrée par les guerres de l’Opium contre la Chine (1839-1842, 1856-1860). Un autre exemple de cette fermeté se manifeste à l’occasion de l’affaire Don Pacifico, dans sa volonté d’obtenir un blocus naval de la Grèce en 1850 ; cette affaire provoque le dépôt d’une motion de censure contre la politique étrangère du cabinet. Mais lord Palmerston rallie la majorité par un discours resté célèbre, dans lequel il affirme : « Comme le Romain […] un sujet britannique partout où il se trouve pourra compter sur la force anglaise pour le protéger. «

Lord Palmerston préconise aussi l’équilibre des puissances. Il dissuade l’Autriche d’intervenir dans la guerre civile suisse de 1847 (voir Sonderbund) et, l’année suivante, il est le médiateur d’un différend entre l’Autriche et la France.

4   LE PREMIER MINISTRE DU ROYAUME-UNI

En 1855, lord Palmerston (âgé de plus de soixante-dix ans) est nommé Premier ministre du Royaume-Uni. Il met fin à la guerre de Crimée (1853-1856) en Europe, réprime la révolte des cipayes (1857-1859) en Inde, et confie le gouvernement de l’Inde à la Couronne britannique, en 1858. Le gouvernement de Palmerston est battu en 1858, mais le lord recouvre son poste en 1859, en tant que premier chef de gouvernement libéral.

À sa mort (le 18 octobre 1865, à Hertfordshire), lord Palmerston laisse à ses successeurs de nombreuses causes de conflits en suspens. Il n’est pas non plus parvenu à empêcher l’intervention française de Napoléon III lors de l’unification de l’Italie, de même que le renforcement de l’obédience française en Égypte.

Liens utiles