par la nationalisation des sociétés pétrolières françaises en 1968
Publié le 29/10/2014
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Houari Boumediene (1925-1978) fut, comme Ahmed Ben Bella, un des artisans de l'indépendance algérienne. Son rôle fut cependant plus militaire.
Il devient chef d'état-major de l'Armée de libération nationale (ALN) en 1960. A ce moment, il entre en
conflit avec le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GRPA) formé au Caire en 1958. Car le quartier général de Boumediene est aussi un noyau intellectuel puissant où l'on commente Lénine, Mao autres grands leaders socialistes. Le GRPA craint de perdre le pouvoir et limoge Boumediene et ses adjoints. Dans la course au pouvoir qui oppose Ben Bella et les membres du GRPA, Boumediene prend parti pour Ben Bella, lui offrant ainsi le soutien du seul corps constitué et organisé en Algérie. Lorsqu'en 1962, Ben Bella s'impose, il nomme Boumediène à la vice-présidence et lui laisse le soin d'organiser la nouvelle Armée nationale populaire (ANP).
Le 19 juin 1965, Boumediene prend le pouvoir sans grande opposition. Le nouveau président est un homme secret et laconique, mais il installe un pouvoir collégial. Il ne remet cependant pas en question les orientations socialistes de son prédécesseur. A la différence de ce dernier, il compte davantage sur un capitalisme d'Etat. En 1968, apôtre de l'indépendance de son pays, Boumediene nationalise 49 sociétés d'exploitation pétrolière et gazière; 48 d'entre elles sont françaises. Quelque temps plus tard, c'est au tour des sociétés chimiques, alimentaires, mécaniques et des cimenteries d'être nationalisées. Il réaffirme sa volonté d'indépendance en 1971. Il nationalise alors les oléoducs, le gaz naturel et 51% des avoirs des sociétés pétrolières françaises qui n'avaient pas encore été touchées. L'opposition de la France est redoutable mais Boumediene passe outre. Il terminera son oeuvre en 1975, en nationalisant les dernières sociétés françaises. Il meurt en 1978 après plus d'un mois passé dans le coma.
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