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parce qu'il craignait l'arrivée d'une dictature

Publié le 29/10/2014

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 On ne connaîtra sans doute jamais les raisons pro­fondes de la démission d'Edouard Chevarnadze

(1928- ) en décembre 1990. Cet homme qui commença sa carrière ministérielle en Géorgie, était en quelque sorte le garant d'une démocratisation progressive de l'Union soviétique. Il rassurait. Nommé le 2 juillet 1985 au poste de ministre des Affaires étrangères, il fut le porteur des bonnes nouvelles concernant la détente et surtout le désarmement en Europe. Fin et ferme diplomate, ami personnel de Mikhail Gorbat­chev, il fut l'image de la perestroika à l'étranger. Sa démission provoqua un choc émotionnel puissant en Union soviétique mais aussi à l'étranger. Ce sont sur­tout les raisons de sa démission qui laissent le monde inquiet. Lors de son allocution, il dénonçait les risques d'un glissement vers la dictature mais demandait au peuple de soutenir Gorbatchev, son ami. Il reprit cependant du service pour gérer les affaires courantes. Un mois après sa démission (janvier 1991), la Lituanie et la Lettonie étaient envahies par les Bérets noirs de l'armée et les chars écrasaient les indépendantistes. Etaient-ce là les premières manifestations de la dicta­ture annoncée ?

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