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Partir, c'est mourir un peu. Edmond Haraucourt. Commentez.

Publié le 22/02/2012

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• Cette formule passée dans la langue est le premier vers du « Rondel de l'adieu » d'Edmond Haraucourt (1857-1941). Nous citons ci-dessous le texte de la strophe concernée : « Partir, c'est mourir un peu C'est mourir à ce qu'on aime On laisse un peu de soi-même En toute heure et en tout lieu. » • A en croire un correspondant du Canard enchaîné que nous citons ici, Haraucourt fut un jour convoqué par son ministre qui souhaitait le mettre à la retraite. Comme l'intéressé s'en montrait peiné, le ministre lui dit : — « Eh oui mon cher maître, je sais bien. Partir, c'est mourir un peu... » Surpris, Haraucourt répliqua : — Dites-moi, Monsieur le ministre, savez-vous de qui est le vers que vous venez de citer ? — Musset, Lamartine, peut-être, hasarda le ministre. — Non, il est de moi. Donc, vous me prenez mon poste, vous me prenez mes vers, peut-être voulez-vous aussi mon portefeuille? La légende veut que le ministre ait alors oublié l'âge du poète.

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