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Petit-Clamart, attentat du

Publié le 05/04/2013

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1   PRÉSENTATION

Petit-Clamart, attentat du, attentat perpétré contre le général de Gaulle par des membres de l’OAS, au rond-point du Petit-Clamart, le 22 août 1962.

2   « TUER DE GAULLE «

Marquée le 18 mars 1962 par la signature des accords d’Évian, qui ouvraient la voie à l’indépendance de l’Algérie, l’évolution de la politique algérienne du général de Gaulle provoque l’hostilité et la haine des activistes de l’Organisation armée secrète (OAS). Ces derniers entendent assassiner le chef de l’État, qu’ils jugent responsable de la perte de l’Algérie française.

À partir de 1960, plusieurs attentats sont organisés, mais le plus important a lieu au rond-point du Petit-Clamart. Le 22 août 1962, une embuscade est tendue par une dizaine d’hommes armés, cachés dans deux voitures sur le trajet de l’automobile présidentielle, entre le palais de l’Élysée et l’aérodrome de Villacoublay. Vers 22 h 30, la DS du président, accompagné de sa femme et de son gendre, le colonel de Boissieu, essuie le feu de fusils-mitrailleurs. Mais le chauffeur parvient à poursuivre sa route, malgré deux pneus crevés, et les passagers s’en sortent indemnes.

3   LE PROCÈS DE BASTIEN-THIRY

Quelques jours plus tard, l’OAS revendique l’acte terroriste. Une vaste chasse à l’homme s’organise et, début septembre, la plupart des auteurs de l’attentat sont arrêtés, dont leur chef, Jean-Marie Bastien-Thiry, un ingénieur de l’armement, catholique intégriste, entièrement dévoué à l’Algérie française. Au cours de son procès, qui se déroule du 28 janvier au 4 mars 1963, Bastien-Thiry, alias « Didier «, développe un véritable réquisitoire contre « la dictature gaullienne violente et sanguinaire «. La Cour militaire de justice le condamne à mort. Deux autres inculpés, Prévost et La Tocnaye, encourent la même peine, mais sont graciés peu après. Malgré une demande en grâce présentée contre son gré par ses avocats, Bastien-Thiry est fusillé le 11 mars 1963 au fort d’Ivry.

4   LA RÉFORME DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE

Mais l’attentat du Petit-Clamart, qui soulève une forte vague d’indignation dans l’opinion publique, a également des conséquences politiques importantes. Conscient de la précarité de son pouvoir, le général de Gaulle songeait depuis longtemps à faire adopter un projet visant à modifier la Constitution de la Ve République, en vue de faire élire le président de la République au suffrage universel. L’attentat du Petit-Clamart précipite les choses et fait comprendre à de Gaulle qu’il doit asseoir plus fortement les nouvelles institutions en donnant à son éventuel successeur une légitimité populaire.

Malgré l’hostilité du président du Sénat, Gaston Monnerville, et d’une partie des députés, qui entraînera la dissolution de l’Assemblée nationale, le référendum organisé le 28 octobre 1963 obtient une forte majorité en faveur de la réforme du mode de scrutin de l’élection présidentielle.

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