Peyrefitte, Alain

Peyrefitte, Alain (1925-1999), homme politique français, gaulliste, plusieurs fois ministre entre 1962 et 1981 et académicien de 1977 à sa mort.

Né à Najac dans l'Aveyron, normalien et énarque, Alain Peyrefitte se consacre d'abord à une carrière diplomatique, qui le conduit à être secrétaire d'ambassade à Bonn (1949-1952), consul à Cracovie (1954-1956) et délégué à l'ONU (1959-1962). Il se lance également dans la politique et rejoint le mouvement gaulliste, l'Union pour la nouvelle république (UNR). Député de 1958 à 1997, puis sénateur ainsi que maire de Provins de 1965 à 1997, il est nommé par Georges Pompidou ministre des Rapatriés (1962) puis de l'Information (1962-1966). À ce poste, il conduit une importante réforme de l'audiovisuel, donnant naissance à l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF). Ministre de l'Éducation nationale en 1967, il doit faire face à la crise étudiante de Mai 68 et quitte le gouvernement peu après. Par la suite, il occupe diverses fonctions, notamment celles de ministre de la Réforme administrative et du Plan (1973-1974), puis des Affaires culturelles et de l'Environnement dans le cabinet Messmer (1974), avant d'être appelé par Raymond Barre à la Justice (1977-1981). Sa loi, appelée « Sécurité et liberté «, qui renforce le dispositif répressif, notamment en matière pénitentiaire, est au centre d'une vive polémique avec la gauche qui, dès son arrivée au pouvoir en 1981, l'abroge.

Parallèlement, Alain Peyrefitte mène une carrière d'essayiste et connaît un important succès avec Quand la Chine s'éveillera (1973) et le Mal français (1976), ce qui lui vaut d'entrer à l'Académie française en 1977. Éditorialiste et président du comité éditorial du Figaro, il fait également œuvre de mémorialiste en publiant ses entretiens avec le général de Gaulle (C'était de Gaulle, 1994-1997).