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Philippe Jaccottet

Publié le 22/02/2012

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L'un des écrivains parmi les plus doués de sa génération, en même temps que l'un des plus intègres. Né à Moudon, dans le canton de Vaud (Suisse), il obtient une licence de lettres à l'université de Lausanne et s'installe à Paris de 1946 à 1953. Il part vivre ensuite dans le midi de la France. Collaborateur de la N.R.F., de la Gazette et de la Nouvelle Revue de Lausanne ; il traduit, de l'allemand, Novalis, Thomas Mann, mais surtout, il révéla Musil au public français, de l'italien, Ungaretti, Montale, Cassola ; bientôt Gongora l'Espagnol. Il a publié : Requiem, poème (1947 et 1991) ; L'Effraie et autres poésies, poèmes (1954) ; L'Air, poème (1967) ; La Promenade sous les arbres, essai (1957) ; Éléments d'un songe, essai (1961) ; L'Obscurité, récit (196l) ; Paysages avec figures absentes (1970) ; Chant d'en-bas (1974) ; A la lumière de l'hiver (1977) ; La Semaison, carnets 1954-1979 (1984) ; Une Transaction secrète, essai (1987) ; Cahier de verdure (1991). Poète difficile parce que profond et rigoureux. N'a-t-il pas acquis la noblesse et les qualités de son inspiration chez Gustave Roud tout d'abord, poète qui influença par l'intérieur toute une génération d'écrivains, chez les romantiques allemands et français, partage tout naturel d'une culture prise entre la civilisation germanique et latine, entre le frémissement et la clarté, les balbutiements et les cris, la “ sehnsucht ” et le tragique de la vie, combat entre l'ange ténébreux et l'ange rayonnant. Son œuvre est une musique de chambre.

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