Plan détaillé de Utopie, Thomas More

Thomas More (1478-1535), un juriste, historien, philosophe, théologien et homme politique anglais, fut un amis d’Erasme et chancelier au service d’Henry VIII. Il mania les langues anciennes. En 1516, il écrit Utopie qui sera publié après sa mort. Ce récit est composé de deux livres, le 1er livre dresse un tableau négatif de l’Angleterre où il montre tous ses défauts. Dans le 2ème il s’imagine une société autre fondée sur des principes opposés. La capitale s’appelle Amaurote et le fleuve Anydre situé dans la capitale. L’extrait étudié présente et décris la capitale.      En quoi cette description d’une ville utopique est-elle caractéristique de l’humanisme ?      I – La description manifeste un souci d’organisation et de précision    1 – Organisation selon un mouvement progressif    Du général au particulier, effet de zoom. Dans le premier paragraphe on présente le site géographique, on a une vision générale. Dans le deuxième paragraphe on se rapproche de la ville en parlant des remparts. Puis dans le troisième on est à l’intérieur de la cité, organisation des quartiers. Dans le quatrième nous sommes à l’intérieur des jardins, des maisons, des espaces privés. Le texte donne une impression d’ordre et de cohérence. Cet ordre met aussi l’accent sur les jardins.    2 – Description précise et justifiée    Il y a beaucoup d’adjectifs qualificatifs, il y a une précision sur les matériaux. Le narrateur explique des choix du constructeur pour montrer que c’est logique, « afin que «, « pour « et qui ont guidé la construction de la ville. On peut donc voir qu’il s’agit d’une démarche réfléchie au contraire de certaines villes, qui à l’époque, étaient construites dans l’urgence.    3 – Description élogieuse    Le narrateur emploi un vocabulaire mélioratif. Il utilise plusieurs adjectifs positifs comme « belle «, « agréable à voir «, « bonne apparence «, noms « beauté «, « éclat « et adverbes « admirablement « « bien dessiné «. Il emplois aussi des tournures hyperboliques ou superlatives « telle beauté que je n’ai vue nul part ailleurs «.    II – L’urbanisme est mis au service d’un idéal    1 – Une ville fonctionnelle    Emplacement choisi avec soin. La mer donne une ouverture sur l’extérieur pour les échanges commerciaux mais une un repli sur soi avec des protections. Il y a de l’eau en abondance, des rues larges et des jardins qui permettent de cultiver de quoi se nourrir. Tout est conçu pour le bien-être des habitants.    2 – Une esthétique et une harmonie    Le narrateur emplois le champ lexical de la beauté. La nature est intégrée à l’urbanisme. Il y a un effet de symétrie, d’un équilibre avec les maisons.    3 – Une société idéale    Il y a une égalité sociale, pas de propriété privée, abolition des signes de distinction entre classe sociale. Pas de hiérarchie, pas de clé, la confiance est importante. Occupation cyclique des maisons. Tout cela démontre d’une utopie politique. Les habitants ont une existence simple et heureuse, l’occupation primordiale est les jardins. Ils lient l’utile (aliment) à l’agréable (jardinage), c’est une occupation qui donne du profit et de la joie au citoyen. Le fondateur revendique l’importance des jardins, c’est le socle de la société. Il existe une émulation importante de la part des habitants envers les jardins. Il y a un éloge des habitants à travers l’éloge des jardins.    Cette utopie répond aux besoins de l’homme, et traduit les aspirations Humanistes, existence harmonieuse de l’individu au sain de la collectivité, idéal de cohésion, société égalitaire, conviction que l’homme est perfectible.    Ouverture : D’autres utopies ont été écrites pendant l’Humanisme, comme par exemple celle de l’Abbaye de Thélème dans Gargantua de Rabelais. Ces utopies permettent de proposer un modèle nouveau afin de promouvoir l’homme.