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pontificaux, États

Publié le 07/02/2013

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1  PRÉSENTATION 

 

pontificaux, États, territoires italiens, sous la souveraineté temporelle directe du pape de 756 à 1870, également appelés « États de l’Église « ou « États du pape «.

 

2  LA « DONATION DE PÉPIN « 

 

Au vie siècle, les papes deviennent les souverains de fait de la ville de Rome et de la région environnante (Patrimonium Petri). En 756, ce territoire est officialisé par Pépin le Bref, roi des Francs, sous le pontificat d’Étienne II ; en contrepartie de son sacre, Pépin garantit l’autorité temporelle du pape sur les territoires dits restitués, après une mythique « donation de Constantin « au ive siècle. D’autres terres s’ajoutent bientôt aux territoires du pape (donation, achat et conquête) jusqu’à ce que les États pontificaux comprennent presque toute l’Italie du Centre, atteignant leur expansion maximale au xvie siècle.

 

3  LES ÉTATS PONTIFICAUX SOUS SUZERAINETÉ 

 

Le besoin d’assurer la reconnaissance du domaine aux yeux des puissances occidentales oblige les papes successifs à s’allier aux souverains voisins. C’est ainsi que Charlemagne et Othon Ier (comme leurs héritiers) sont à leur tour sacrés en échange d’une protection sur les États de l’Église. À partir du xie siècle, la papauté cherche à se dégager du joug de ces suzerainetés : le pape Nicolas II limite l’intervention de l’empereur dans les élections pontificales à une simple confirmation de vote (1059) tandis que Grégoire VII s’engage dans une lutte ouverte contre le Saint Empire romain germanique (voir querelle des investitures). De l’ingérence de l’empire dans les affaires des États pontificaux naissent bientôt deux factions, les Guelfes et Gibelins, remettant à jour le conflit (voir lutte du Sacerdoce et de l’Empire).

 

4  LE GRAND SCHISME D’OCCIDENT 

 

La légitimité du pouvoir de la papauté, et donc des États pontificaux, est encore remise en cause avec l’attentat d’Anagni (1303), amenant le pape à se réfugier en France (1309-1376, voir papauté en Avignon). Vers le milieu du xive siècle, le cardinal Álvarez de Albornoz restaure le pouvoir du pape et les États pontificaux, ce qui permet à Grégoire XI de rentrer bientôt à Rome. Un schisme naît alors entre pape de Rome et pape d’Avignon, connu sous le nom de Grand Schisme d’Occident (1378-1417). Globalement, après cet événement, les États de l’Église réussissent à conserver leurs frontières.

 

5  L’ÉMIETTEMENT DES TERRITOIRES 

 

Avec la Révolution française, les États du pape se voient progressivement émiettés : annexions françaises d’Avignon et du Comtat venaissin (1791), annexions italiennes entérinées par le traité de Tolentino (1797), déchéance du pape comme souverain temporel et institution de la République romaine (1798). En 1801, le pape Pie VII retrouve néanmoins une certaine puissance ; mais, après avoir restitué à l’autorité spirituelle partie des États, Napoléon Bonaparte les rattache à l’Empire, et crée ainsi les départements de Rome et de Trasimène. De nouveau, avec le congrès de Vienne (1815) qui consacre la défaite de Napoléon Ier, les États de l’Église, sous protection autrichienne, sont restaurés.

 

La dissolution définitive des États pontificaux se produit en 1870, lorsque la quasi-totalité des territoires, y compris Rome, sont annexés à l’Italie réunifiée par son roi, Victor-Emmanuel II. La juridiction du pape est confirmée sur le Vatican, dans lequel, en signe de protestation contre l’occupation italienne, Pie IX et ses trois successeurs immédiats se considèrent comme prisonniers, et ce jusqu’en 1929. La « Question romaine « est tranchée lorsque les accords du Latran reconnaissent la souveraineté totale et indépendante du Saint-Siège sur la cité du Vatican.

 

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