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Les États-Unis : unilatéralisme et multilatéralisme, un débat international

Publié le 21/05/2023

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« Les États-Unis : unilatéralisme et multilatéralisme, un débat international Question 1 : Comment Bush entend-il organiser les relations internationales avec la fin de la guerre froide.

Selon quels principes ? Dans son discours du 11 septembre 1990, George Bush annonce au congrès son intention d’organiser les relations internationales selon le multilatéralisme.

Le président des États-Unis prend la parole suite aux événements qui se passent dans le golfe Persique. Dans la nuit du 2 août 1990, l’Irak envahit le Koweït, son pays voisin.

Alors que le dictateur Saddam Hussein avait fait la promesse suite à de nombreuses négociations de ne pas utiliser la force, une puissante armée déferle sur le pays et en seulement trois jours se sont cent vingt mille soldats irakiens et huit cent cinquante chars qui occupent le territoire koweïtien.

Étant pris de court et ne faisant pas le poids, le Koweït ne parvînt pas à contenir l'invasion.

L’armée irakienne se dirige désormais vers l’Arabie saoudite.

Bush demande conseil et soutien à la communauté internationale pour intervenir dans le conflit.

Cette intervention à pour but de défendre les valeurs du monde civilisé.

En plus d’un mois, elle a été approuvée cinq fois par le Conseil de sécurité de l’ONU étant donné que de nombreux États partagent ces principes.

Le président américain rappelle qu'il ne faut pas négliger la stabilité dans le golfe Persique qui est économiquement bénéfique à tous les pays commerce.

L’Irak est désormais une affaire mondiale.

Le président des États-Unis entend organiser les relations internationales sur la bonne entente et la coopération entre États favorisant ainsi la paix.

Pour établir cette entente sur de bonnes bases, il s’est entretenu avec Gorbatchev, le président de l’URSS pour construire de nouvelles relations suite à la guerre froide (1947-1989).

La crise du Golfe va permettre la coopération entre différents états.

Avec l’aide de l’ONU qui ne sera désormais plus distraite par la guerre froide, les États-Unis veulent créer « un nouvel ordre mondial », un idéal qui permettrait à tous les pays du monde de vivre en paix et en harmonie selon leurs principes.

Un monde prospère dans lequel personne ne pourrait se soustraire aux lois et où régnerait la justice.

Les nations devront préserver la liberté et respecter les droits des plus faibles.

Une ère où les États seraient solidaires. Question 2 : Montrer que depuis la fin de la guerre froide les États-Unis ont oscillé entre multilatéralisme et unilatéralisme ? Vous montrerez les raisons de ces évolutions ? Les États-Unis ont oscillé entre multilatéralisme et unilatéralisme au fil des années et des gouvernances.

En effet, sous la présidence de George Bush le pays est multilatéraliste. Bush organise les relations internationales en privilégiant les négociations, les coopérations et les accords entre États dans le but d’instaurer des règles communes.

Il favorise les relations internationales pour garantir la paix, comme c’est le cas pour l’ONU.

C’est d’ailleurs grâce à cela qu’à pu être mené à bien l’opération Tempête du désert qui s’est déroulée du 17 janvier au 28 février 1991 contre l’Irak de Saddam Hussein.

Lors de cette opération dirigée par les États-Unis, une coalition internationale entre 27 États est créée, réunissant à la fois des pays de l’OTAN, des ex-membres de l’URSS et des pays arabes. George W Bush (fils de George Bush) est élu en 2001 quelques mois avant les attentats terroristes de New York et de Washington DC.

Suite à cela les États-Unis mène une « guerre contre le terrorisme ».

En 2002, la Stratégie de Sécurité Nationale de l’administration Bush a affirmé que les États-Unis continueront de demander le soutien de la communauté internationale mais n’hésiteront à faire passer leurs intérêts en priorité quitte à agir seuls et de façon préventive contre le terrorisme afin de protéger la population et le pays.

Son mandat est marqué par la guerre qu’il déclare en Irak le 20 mars 2003, après l’avoir accusé de la possession d’armes de destruction massive.

Par manque de preuves, la France et d’autres pays de la communauté internationale s’opposent à une intervention militaire en Irak qui est toujours gouverné par le président Saddam Hussein.

Jacques Chirac qui était alors président de la France à cette époque, essaye de dissuader les États-Unis en disant qu'il n'hésitera pas utiliser le droit de veto de son pays si G.

W.

Bush et ses États alliés demandent l’approbation de l’ONU pour une invasion en Irak.

Sans l'accord de l’ONU, les États-Unis décident cependant de mener une campagne militaire contre l’Irak, par ailleurs qualifiée d’illégale par la Secrétaire général des Nations-Unies le 16 septembre 2004.

Les États-Unis, qui étaient jusque-là une politique étrangère multilatéraliste, deviennent unilatéralistes.

L’administration Bush prend des décisions et agit désormais seule sans consulter et sans tenir compte du point de vue des autres, ni du soutien de la communauté internationale.

Dorénavant le gouvernement méprise les institutions et les règles internationales alors que dans le passé c’est lui qui avait favorisé la naissance de ces instances.

L’invasion de l’Irak a popularisé le concept de guerre préventive, c’est-à-dire une guerre initiée sur la croyance qu’un conflit futur est inévitable même si il n’est pas imminent. Une guerre préventive à pour but d’attaquer stratégiquement l’adversaire avant qu’il ait une chance de dominer ce qui s’oppose au pragmatisme de la politique étrangère américaine. Lorsque Barack Obama est élu 44e président des États-Unis en 2008, sa politique étrangère a deux principaux objectifs.

Le premier est de mettre fin aux guerres de Bush.

Selon Obama, la guerre en Irak et la guerre dirigée par l’OTAN avec le soutien de l’ONU qui avait pour but de chasser en 2001 les Talibans du pouvoir en Afghanistan, car ces derniers protéger Ben Laden, le chef d’Al qaïda qui était à l’origine des attentats terroristes du 11 septembre 2001, étaient de grosses erreurs stratégiques.

C’est pour cela qu'en 2011, il décide de retirer les troupes qui occupaient militairement l’Irak afin de réparer les erreurs du président précédent. Malheureusement le pays sombra dans le chaos, pour autant cela n’empêcha pas le président des États-Unis de rappeler en 2014 son armée qui était en Afghanistan.

Le deuxième objectif de Barack Obama concernant la politique étrangère est de modifier la posture internationale du pays pour qu'elle soit en accord avec le nouveau monde.

Cela signifie mettre fin à la politique interventionniste américaine qui dure depuis la fin de la Guerre froide.

Les États-Unis doivent arrêter d’intervenir dans tous les domaines mais surtout militaires quand cela concerne les affaires internationales ou des conflits dans lesquels ils ne sont pas impliqués.

Cela va avec le fait que le président veut remettre à l’honneur la démocratie, surtout le Soft power américain qui avait alors été malmené par les précédentes interventions étant donné qu'il consiste à influencer les relations internationales en sa faveur à l'aide de moyens non coercitifs.

Tout ceci nous montre bien que contrairement à G.

Bush, l’administration Obama compte mener une politique multilatéraliste. Une nouvelle stratégie a été adoptée, celle de l’empreinte légère qui consiste à faire baisser l’empreinte dans le budget et dans l’esprit des gens.

C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en 2011 lors de la guerre en Libye.

Pour empêcher qu’une partie du peuple qui se rebellait contre le pouvoir ne se soit faite massacrée par le dictateur Kadhafi, les États-Unis ont participé dans le cadre de l’OTAN à une coalition multilatérale avec la France et la Grande-Bretagne.

Puisque les États-Unis n’avaient pas dirigé l’opération, ils ont pu se retirer après dix jours de combats et laisser les Alliés finir le travail.

Durant cette intervention, ils n’ont été qu’un soutien logistique tout de fois ils étaient indispensables.

Cette stratégie est motivée par divers facteurs.

Le coût budgétaire élevé que nécessite une intervention militaire bien évidemment mais aussi par le fait que la puissance américaine est en déclin, l’armée s’est aperçue que le pays n’était pas aimé dans beaucoup de parties du monde. Comme l’a dit le communiqué de la défense, l’État veut désormais faire profil bas pour ne plus être associé négativement aux guerres comme cela à pu être le cas.... »

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