Prise du krak des chevaliers

Après un mois de bombardement, les troupes du sultan mamelouk Baybars prennent par la ruse le krak des chevaliers, puissante forteresse franque. Après un mois de bombardement, les troupes du sultan mamelouk Baybars prennent par la ruse le krak des Situé sur une hauteur du versant oriental du djebel Ansariye, le krak des chevaliers occupe une position stratégique. Lorsqu'il est pris par les croisés en 1098, le krak des chevaliers est un château arabe. En 1142, le comte de Tripoli le cède aux Hospitaliers. Ces derniers ne cessent de le transformer. Une garnison de 2000 hommes est présente dans la forteresse. La grande salle est d'une dimension exceptionnelle: 120 m de long, 8 m de large et 10 m de haut. En 1170, le krak subit de nombreux dommages après un tremblement de terre. L'année suivante, les Hospitaliers décident la construction d'une chapelle. Au cours de la première moitié du XIIIe siècle, le château connaît des aménagements successifs: 1230, début de la construction du logis du Maître et 1250, celle de la grande salle des chevaliers. En 1271, après l'annonce de la mort de saint Louis, Baybars assiège le krak. Par des brèches occasionnées par un mois de bombardements, les musulmans s'engouffrent dans le château. Les survivants se réfugient dans le donjon. Désireux de ne pas poursuivre la destruction du krak, Baybars choisit d'utiliser un subterfuge. Il leur envoie une fausse lettre imitant la signature du chef franc de Tripoli dans laquelle ce dernier les invite à se rendre. Victorieux, Baybars célèbre la gloire d'Allah dans une missive qu'il transmet au grand maître de l'Hôpital, Hugues de Revel.