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Quand le combat, de fondement inné, se double d'excitation, c'est...

Publié le 22/02/2012

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L'agressivité prend de nombreuses formes. Il est vrai que chez les animaux vivant en liberté, l'agressivité ne va pas jusqu'à l'attaque véritable dans tous les cas. On aura en mémoire tout l'arsenal des menaces qui se traduisent par différentes mimiques, gestes ou cris qui sont avant tout de l'intimidation. Nous pourrions évidemment traiter de ces mécanismes d'avertissement qui à leur tour nous conduiraient aux gestes de soumission. Car chacun le sait, l'agressivité est un phénomène social. La tendance à l'hostilité caractérisée est le propre de certains animaux, mais il y a toute la cohorte des timides qui ne pensent guère à une quelconque contre-attaque... ils fuient ou ne réagissent que sous la contrainte absolue. Tout animal dit agressif n'attend pas, lui, il prévient, il cherche à s'imposer, mais si cela ne suffit pas: il va au combat bravement. Il est logique que le lecteur cherche toujours à connaître les motifs de l'agressivité. Nous rappelons qu'un facteur important est la possession d'un territoire et qu'ensuite il faut songer à maintenir le rang social. On peut aussi s'attaquer à tout représentant inconnu, du seul fait qu'il l'est. Cela dit, intervient le grand chapitre des processus hormonaux. Lors de la maturité sexuelle, les combats s'enveniment; on pourrait dire qu'il n'y a pas lieu d'expliquer cela scientifiquement. Les mâles deviennent dangereux les uns pour les autres, même chez les espèces où l'on est habituellement inoffensifs. A noter que le changement est subit. La saison du rut appelle les combats de préséance face à des femelles apparemment indifférentes. Nous faisons, ici, volontairement abstraction de toutes les formes d'agressivité envers les jeunes, y compris celles des parents par rapport à leurs propres petits. Chez toutes les espèces, il y a une cérémonie de combat, nous entendons par là une manière de s'attaquer en quelque sorte ritualisée. C'est ainsi que l'on s'attaque de front chez les uns et par-derrière chez d'autres (les humains connaissent ce système!). En principe, on ne s'entre-tue pas, si parfois les plaies sont importantes. Illustration.' L'instinct de combat s'accompagne d'une excitation endogène. L'appétence au combat est aujourd'hui controversée. Ce qui n'est guère apparent dans ce combat entre sangliers, nous avons là de sérieux démêlés. Les sangliers cherchent à atteindre leur adversaire à la gorge à l'aide de leurs défenses. Une autre illustration pourrait montrer une phase du combat où les deux animaux sont côte à côte, et parfois tête contre tête ou tête contre queue. Des poussées magistrales s'opèrent dans le combat latéral. Tout mâle est protégé dans la partie antérieure du corps par ce que l'on nomme l'«armure», la peau est renforcée à cet endroit justement en raison de ce combat. Le combat, lors du rut, est acharné, le sang coule, même si les épaules sont protégées. Les sangliers se frappent de la tête avec une rare violence. Des spécialistes affirment que le mâle renforce l'«armure», partie qui va des épaules à la région voisine des dernières côtes, par de la résine obtenue en se frottant aux troncs des résineux. La résine durcira et s'ajoutera à la protection naturelle.

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