Question 104: Le président Giscard poursuit sa politique de décrispation, tentant même d'élargir sa base présidentielle par des ralliements.

Question 104: Le président Giscard poursuit sa politique de décrispation, tentant même d'élargir sa base présidentielle par des ralliements. Cette attitude est illustrée, le 8 septembre 1978, par: A. une invitation aux chefs des partis de la gauche? B. un déjeuner des " intellectuels de gauche " à l'Elysée? C. l'octroi d'un droit de réponse, à la télévision, pour les représentants de la gauche? Réponse 104 C. L'octroi d'un droit de réponse, à la télévision, pour les représentants de la gauche. La veille, le président Giscard avait convié à déjeuner à l'Elysée un groupe d'intellectuels de gauche. Cette évidente volonté de décrispation avait été inaugurée, dès le lendemain des législatives de mars 1978, par une réception offerte à tour de rôle aux trois leaders de l'opposi tion, avec lesquels le chef de l'Etat avait procédé à in large échange de vues. Quant au droit de réponse, il avait été octroyé à la suite d'une intervention de Fr. Mitterrand réclamant une riposte possible de l'opposition aux déclarations et allocutions du pouvoir, qui avaient tendance à proliférer sur les chaînes. Le Président, de son propre aveu, souhaite une "cohabitation raisonnable". Il ne serait d'ailleurs pas adversaire, du moins le R.P.R. l'en accuse-t-il, d'un rapprochement avec le P.S., dont le P.C.F. ne cesse de dénoncer le glissement vers la droite. Dans le temps où le bipolarisme est passé de mode et où quatre grands partis se partagent la France, est-il tellement improbable d'imaginer un regroupement des plus modérés, exilant dès lors sur leurs ailes leurs alliés objectifs ou traditionnels? Les politologues en seront pour leurs conjectures prospectivistes. La tentative giscardienne de séduction échoue, sauf dans le chef des radicaux de gauche, dont le leader, R. Fabre, accepte une mission d'études sur les conditions de l'emploi.