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Question 118: Le 3 octobre 1980, un attentat contre une synagogue, rue Copernic à Paris, témoigne de la recrudescence du terrorisme.

Publié le 19/08/2014

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Question 118: Le 3 octobre 1980, un attentat contre une synagogue, rue Copernic à Paris, témoigne de la recrudescence du terrorisme. Cet attentat est à attribuer au terrorisme: A. "institutionnel" (de déstabilisation)? B. néo-nazi? C. palestinien? Réponse 118 C . Palestinien. On avait pu conjecturer immédiatement que cet attentat était à mettre en concordance avec la résurgence d'un antisémitisme militant. Un groupe d'action néo-nazi, la F.A.N.E. (Fédération d'action nationale et européenne) ne venait-il pas d'être dissous ? Sur le plan doctrinaire, la renaissance de l'antisémitisme, longtemps jugulé par le poids de l'"holocauste", avait d'ailleurs connu un épisode aberrant avec l'interview, en novembre 1978, de l'ancien secrétaire aux Affaires juives de Vichy, L. Darquier de Pellepoix, qui, réfugié en Espagne, avait traité "d'invention pure et simple" le nombre des victimes juives du nazisme. On sut pourtant que l'explosion de la rue Copernic (quatre morts et une vingtaine de blessés) était à porter au compte du terrorisme palestinien, comme le sera d'ailleurs l'attentat, en août 1982, de la rue des Rosiers, à Paris. La fraction dure du militantisme palestinien ne se satisfait donc pas de l'attitude pro-arabe de la diplomatie française, illustrée par le fait que la France plaide le d ossier palestinien à l a CEE et obtient d'elle la reconnaissance du droit à l'autodétermination du peuple palestinien. A travers les Juifs français qui le soutiennent, Israël est bien évidemment visé par les exactions du terrorisme palestinien. Pour en revenir à l'extrême-droite française, et sans l'amalgamer au terrorisme international, on retiendra qu'au début des années 80, on en est à pronostiquer son total effacement, tant est quasi inexistante sa représentativité politique, hormis quelques groupes recueillant les déçus de l'Algérie française, les adversaires irréductibles des solutions gaullistes ou socialistes, les pourfendeurs de l'immigration massive, plus quelques cénacles d'intellectuels perpétuant les idées maurrassiennes ou innovant (la nouvelle droite) le discours, en refusant l'autoritarisme, sans pour autant souscrire à la démocratie. Les politologues de 1980 s'accorderaient d'autant mieux à dresser l'acte de décès (le constat en tout cas de son total dépérissement) de l'extrême-droite que la liste Tixier-Vignancour n'a pas recueilli un pour cent des voix aux élections européennes de 1979 et que J.M. Le Pen, président-fondateur et animateur du Front National, ne parvient même pas à rassembler les cinq cents signatures d'élus, nécessaires au dépôt de sa candidature aux prochaines présidentielles.
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« innovant (la nouvelle droite) le discours, en refusant l'autoritarisme, sans pour autant souscrire à la démocratie.

Les politologues de 1980 s'accorderaient d'autant mieux à dresser l'acte de décès (le constat en tout cas de son total dépérissement) de l'extrême-droite que la liste Tixier-Vignancour n'a pas recueilli un pour cent des voix aux élections européennes de 1979 et que J.M.

Le Pen, président-fondateur et animateur du Front National, ne parvient même pas à rassembler les cinq cents signatures d'élus, nécessaires au dépôt de sa candidature aux prochaines présidentielles.. »

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