Question 6: Un nouveau mouvement politique, fusionnant les organisations gaullistes, voit le jour en octobre 1958.

Question 6: Un nouveau mouvement politique, fusionnant les organisations gaullistes, voit le jour en octobre 1958. Il s'agit de: A. l'U.N.R.? B. l'U.D. Ve? C. l'U.D.R.? Réponse 6 A. L'U.N.R. ou Union pour la Nouvelle République. L'attitude du général de Gaulle, devant les formations qui se réclament de lui, est très caractéristique. Il déclare ainsi que "l'impartialité m'oblige à ce que mon nom, même sous la forme d'un adjectif, ne soit utilisé dans la proclamation d'aucun groupe ou d'autre candidat." Cette déclaration prélude, il est vrai, aux élections législatives de novembre 1958. Plus que jamais, conforté d'ailleurs par le résultat triomphal du référendum, le chef de l'Etat (sans doute davantage le personnage Charles de Gaulle lui-même) se veut au-dessus des partis. Il se proclame le dépositaire d'une France éternelle et l'incarnation d'une légitimité nationale, destin auquel aucune formation nationale ne saurait s'identifier. Ce qui n'empêche que, très pragmatiquement, le Général impose à l'U.N.R. de se choisir une direction collégiale, pour éviter qu'un homme trop influent (ou trop marqué par ses options politiques, un Jacques Soustelle par exemple) en prenne la tête. D'ailleurs, comme jadis le défunt R.P.F. gaulliste, l'U.N.R. n'entend pas être un parti traditionnel, cimenté par le respect d'une idéologie ou la défense d'intérêts particuliers. Rassemblant des hommes venus de tous les horizons politiques, l'U.N.R. pense d'abord fournir un cadre électoral, puis soutenir inconditionnellement l'action du président de la République. Remarquons nonobstant que les fluctuations de la politique gaullienne vaudront à l'U.N.R. d'enregistrer quelques défections, voire quelques exclusions retentissantes (Soustelle entre autres). En attendant et dès les élections de novembre 1958, la formation gaulliste recueille plus de 20% des suffrages et devient le principal groupe de l'Assemblée nationale.