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Question 8 3 : Les premiers mois de la présidence de V.

Publié le 19/08/2014

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Question 8 3 : Les premiers mois de la présidence de V. Giscard d'Estaing se caractérisent par la volonté présidentielle de changer la société française. Cette ambition se traduit, par exemple, par une loi du 25 juin 1974, qui: A. abaisse la majorité légale (et donc électorale)? B. libéralise l'avortement? C. définit un nouveau cadre urbanistique? Réponse 83 A. Abaisse la majorité légale (et donc électorale) à 18 ans. C'est donc la jeunesse qui est la première bénéficiaire des réformes. Prise en compte d'une irréversible évolution de la société? Sans doute, mais tentative aussi de capitaliser un électorat jeune, censé être plus réceptif à la modernité de la politique giscardienne. D'ailleurs le président Giscard s'efforce de décrisper la fonction présidentielle, de la rendre plus proche des citoyens, moins solennelle, plus conviviale, allant par exemple jusqu'à rencontrer la France profonde "au coin du feu" ou "à table". Le second volet du changement concerne l'autre groupe "minorisé" de la société française: les femmes. Non seulement est créé un secrétariat d'Etat à la Condition féminine (confié à Françoise Giroud), mais surtout sont votées des lois dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (l'expression paraît moins culpabilisante que le terme " avortement") et facilitant les procédures de divorce. Le libéralisme giscardien (et chiraquien) s'étend également à la communication. On assiste, en janvier 1975, à l'éclatement de l'O.R.T.F. en sept sociétés auxquelles un statut d'autonomie est accordé. Mais l 'ouverture sociale n'engendre pas la décrispation de toute la société, tant y subsistent encore de nombreux foyers de tension. Par exemple, dans le Midi viticole, où l'on n'enregistre pas sans inquiétude les effets de l'Europe verte (concurrence des vins italiens). La contestation y est vive, violente même, provoquant la mort de deux manifestants (à Montredon, en mars 1976). L'agitation touche aussi (cela devient habituel) les lycées, où l'on s'oppose à la réforme Haby (collège unique). Cependant, sur fond de crise, le consensus social n'est pas exagérément perturbé, aidé par des dispositions garantissant aux chômeurs 90% de leurs revenus pendant une année, augmentant le SMIC et le minimum vieillesse. Les handicapés non plus ne sont pas oubliés par la mansuétude du changement. La pensée du président Giscard est-elle de désarmer l'opposition, à la veille des législatives ? Il risque d'ailleurs une ouverture vers la gauche, en invitant ses chefs à l'Élysée. Le souci primordial du chef de l'Etat (réminiscence gaullienne) est de se manifester comme le président de tous les Français. Ce souci, et l'illustration socialisante qui le caractérise, ne va pas sans déconcerter une partie de la majorité, tant parlementaire que partisane. Aussi un frein est-il mis à une politique (racoleuse ?) qui, à la vérité, ne touche pas aux structures politiques et économiques, jugées pourtant plus essentielles.
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« Le libéralisme giscardien (et chiraquien) s'étend également à la communication.

On assiste, en janvier 1975, à l'éclatement de l'O.R.T.F.

en sept sociétés auxquelles un statut d'autonomie est accordé. Mais l'ouverture sociale n'engendre pas la décrispation de toute la société, tant y subsistent encore de nombreux foyers de tension.

Par exemple, dans le Midi viticole, où l'on n'enregistre pas sans inquiétude les effets de l'Europeverte (concurrence des vins italiens).

La contestation y est vive, violente même, provoquant la mort de deuxmanifestants (à Montredon, en mars 1976).

L'agitation touche aussi (cela devient habituel) les lycées, où l'on s'oppose àla réforme Haby (collège unique).

Cependant, sur fond de crise, le consensus social n'est pas exagérément perturbé, aidé par des dispositions garantissant aux chômeurs 90% de leurs revenus pendant une année, augmentant le SMIC etle minimum vieillesse.

Les handicapés non plus ne sont pas oubliés par la mansuétude du changement. La pensée du président Giscard est-elle de désarmer l'opposition, à la veille des législatives ? Il risque d'ailleurs uneouverture vers la gauche, en invitant ses chefs à l'Élysée.

Le souci primordial du chef de l'Etat (réminiscence gaullienne) est de se manifester comme le président de tous les Français.

Ce souci, et l'illustration socialisante qui lecaractérise, ne va pas sans déconcerter une partie de la majorité, tant parlementaire que partisane.

Aussi un frein est-ilmis à une politique (racoleuse ?) qui, à la vérité, ne touche pas aux structures politiques et économiques, jugéespourtant plus essentielles.. »

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