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Question23: C'est le problème de l'intégration européenne qui catalyse, après la guerre d'Algérie, la principale opposition parlementaire.

Publié le 19/08/2014

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Question23: C'est le problème de l'intégration européenne qui catalyse, après la guerre d'Algérie, la principale opposition parlementaire. Quel est, à l'égard de cette intégration, la position du chef de l'Etat face au principe de la supranationalité: A. lui est-il favorable? B. l'accepte-t-il sous certaines conditions? C. la rejette-t-il fondamentalement? Réponse 23 C. Il la rejette fondamentalement. Dans une conférence de presse (15 mai 1962), le général de Gaulle définit sa politique européenne, affirmant que "la seule Europe possible est celle des Etats" (toujours l'obsession gaullienne de la souveraineté nationale) et raillant les partisans de quelque "esperanto ou volapük intégré". Ce faisant, il cimente non seulement l'opposition, qui trouve dans l'européanisme un thème de rassemblement, mais il s'aliène aussi, au sein de sa propre majorité, le groupe M.R.P., dont les ministres quittent le gouvernement. La crise, délibérément provoquée par le Général, menace la majorité d'éclatement. En tous cas, l'épreuve de force est engagée entre l'exécutif et les représentants de ce que de Gaulle nomme " le régime désastreux des partis". En octobre, le gouvernement tombe sur une motion de censure. Comme la Constitution lui en donne le droit, le chef de l'Etat dissout l'Assemblée nationale. On ira vers des élections législatives et une probable recomposition du corps parlementaire. Mais déjà de Gaulle a allumé un autre foyer de discorde: l'élection du président de la République au suffrage universel, décidant de la soumettre à un référendum. Encore une fois, il en appellera directement au peuple, dont les parlementaires se proclament pourtant les seuls mandataires accrédités. La bataille va se développer sur le terrain favori du Général, celui de sa popularité. Pour en revenir à sa politique européenne, relevons encore la volonté gaullienne de réaliser l'Union des Six (six pays forment alors la Communauté européenne) autour d'un axe franco-allemand. A cet égard, le voyage effectué par de Gaulle en Allemagne fédérale, du 4 au 9 septembre, lui vaut un triomphe personnel et sanctionne l'identité de vues (sur l'Europe du moins) entre le Président français et le chancelier K. Adenauer.

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