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Question44: Georges Pompidou entame, dès le 25 mai, des négociations avec les syndicats et le patronat.

Publié le 19/08/2014

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Question44: Georges Pompidou entame, dès le 25 mai, des négociations avec les syndicats et le patronat. Celles-ci aboutissent, le 27 mai : A. aux accords de Matignon? B. aux accords de Grenelle? C. aux accords de Tilsitt? Réponse 44 B. Aux accords de Grenelle (puisque conclus rue de Grenelle, au ministère du Travail). Pour le monde ouvrier, relayé par ses syndicats, la contestation ne s'est pas ouverte sur la perspective de dénoncer la société de consommation. Bien au contraire c'est aux résultats de cette dernière qu'il entend bénéficier plus largement. C'est donc sur le terrain connu de la revendication salariale que G. Pompidou mène la négociation entre le patronat et les syndicats. Si le patronat cède si rapidement aux exigences syndicales, c'est bien évidemment en raison de la situation explosive et quasiment révolutionnaire de la société civile. Les accords conclus sont, comme d'habitude, soumis à l'approbation des sections de la base. Celles-ci, manipulées par les gauchistes, refusent les accords et décident, dans une très large majorité, de poursuivre la grève et même de lui assigner des objectifs politiques. Les syndicats ont bel et bien perdu le contrôle de la situation. Mais, répercutant (récupérant) les décisions de la base, la C.G.T. (principal acteur des accords de Grenelle pourtant) organise, le 29 mai, une manifestation qui voit défiler les ouvriers aux cris de "dix ans, c'est assez". Ce même 29 mai, le général de Gaulle "disparaît". On saura, après des heures d'interrogation délirante, qu'il a rencontré, à Baden-Baden, le chef des forces françaises d'Allemagne, le général Massu. Fausse sortie suivie de la théâtralisation du retour, souci de constater la fidélité de l'armée, désir soudain de se déprendre d'un pouvoir devenu insaisissable, les explications n'ont pas manqué à la "disparition" du chef de l'Etat. Quoi qu'il en fût, le Général revient, très déterminé, et annonce, le 30 mai, la dissolution de l'Assemblée nationale, lançant en même temps un appel à l'action civique. Une énorme manifestation gaulliste lui répond, défilant de l'Etoile à la Concorde. Pour la première fois, depuis le début de la crise, l'initiative populaire est à la majorité. Dès le 31 mai, le mouvement est inversé. La majorité silencieuse, la France profonde, qui a assisté assez stupéfaite aux effervescences de la contestation, témoigne de son désir d'un retour à la vie normale. Sans doute la crise connaîtra-t-elle encore des combats d'arrière-garde, mais la dynamique de la contestation est rompue. Le 5 juin, le travail reprend dans la fonction publique, le 18 juin il reprendra à la régie Renault, point de convergence de la protestation ouvrière.

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