Devoir de Philosophie

Ravaillac, François

Publié le 11/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Ravaillac, François (1578-1610), assassin du roi Henri IV, qui passa pour un illuminé mais dont l’acte fut peut-être encouragé par l’une des coteries appartenant à l’entourage royal.

2   UNE JEUNESSE INSTABLE

Né à Touvre, près d’Angoulême, orphelin de père, François Ravaillac fut élevé par sa mère. Celle-ci s’efforça de lui faire donner de l’instruction et lui inculqua des principes religieux qui devaient le marquer profondément. Successivement valet de chambre, clerc de procureur, puis maître d’école, il fut emprisonné pour dettes, avant de s’essayer à la vie religieuse, dans une congrégation de feuillants, dont son attitude empreinte d’exaltation et de fébrilité le fit exclure promptement.

En proie à des visions, convaincu que la politique conciliante que menait Henri IV à l’égard des protestants menait la France à sa perte, vivant de plus dans une région où les antagonismes religieux restaient très forts, il forma le projet de se rendre à Paris pour tuer le roi. Arrivé dans la capitale après un long périple à pied, il fit deux premières tentatives malheureuses, ce dont il s’ouvrit plusieurs fois à ses confesseurs, qui se refusèrent à le prendre au sérieux.

3   RÉGICIDE ET SUPPLICIÉ

Le 14 mai 1610, alors que le roi se rendait du Louvre à l’Arsenal, où résidait Sully, un embarras de voitures, rue de la Ferronnerie, permit à Ravaillac de s’approcher du carrosse royal et de porter plusieurs coups de couteau à Henri IV, qui succomba immédiatement.

Arrêté, enfermé à la Conciergerie, soumis à la question sur l’ordre du président de Harlay, qui instruisait l’affaire, il affirma avoir agi seul. Condamné à être écartelé le 27 mai, questionné une dernière fois pour lui faire avouer le nom d’éventuels complices, il mourut dans d’atroces souffrances, sous les cris hostiles de la foule.

Malgré les dénégations du régicide, des interrogations subsistèrent sur les encouragements dont il aurait pu bénéficier ; la rumeur publique mit en cause le parti favorable aux Habsbourg, la reine, Marie de Médicis, les jésuites et Concini, maréchal d’Ancre, mais aussi le duc d’Épernon, favorable à l’alliance espagnole et qui, gouverneur de l’Angoumois, aurait eu tout le loisir d’armer le bras de Ravaillac.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles