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Ravalomanana, Marc

Publié le 07/04/2013

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Ravalomanana, Marc 1 PRÉSENTATION Ravalomanana, Marc (1949- ), homme politique malgache, élu président de Madagascar en 2002 et réélu en 2006. 2 LE « PETIT LAITIER « DEVENU « ROI DU YAOURT « Né en milieu hova à Imerikasinina, un petit village situé à quelques kilomètres de la capitale Antananarivo, Marc Ravalomanana est le benjamin d’une famille de huit enfants, d’où son nom signifiant le « huitième « en malgache. Tout en poursuivant des études d’agronomie, il travaille au sein de la petite laiterie familiale. En 1982, à l’âge de 33 ans, le « petit laitier « (tel qu’il est parfois surnommé) développe sa propre entreprise grâce à un prêt de la Banque mondiale. En quelques années, il fait de Tiko S.A. l’un des groupes alimentaires les plus importants de Madagascar, qui s’enorgueillit de la création de 5 000 emplois directs et d’environ 100 000 emplois induits. Distribués dans tout le pays ainsi que dans les autres îles de l’océan Indien, les produits Tiko (produits laitiers, huiles de soja et de tournesol, jus de fruits et boissons gazeuses) assurent au « roi du yaourt « une notoriété nationale. 3 L’HOMME D’AFFAIRES RECONVERTI DANS LA POLITIQUE Fort de sa réussite, Marc Ravalomanana se porte candidat à la mairie de la capitale malgache en 1999. Sans étiquette politique, il est élu haut la main sous les couleurs de l’association Tiako Iarivo (« J’aime Tana «). Avec pour mot d’ordre la « lutte contre la pauvreté «, il entreprend un programme de réhabilitation d’Antananarivo, axé sur l’assainissement, au sens propre comme au sens figuré. Il s’engage ainsi à lutter contre le délabrement des services publics et la corruption. En août 2001, dans l’enceinte du temple de son village natal, il annonce sa candidature à la prochaine élection présidentielle contre Didier Ratsiraka, sous la bannière de l’association Tiako i Madagasiraka (« J’aime Madagascar «), un nom rassembleur et convivial. S’il ne dispose pas de parti politique, il peut compter sur le soutien des courants religieux. Ce fervent protestant, qui aime à se définir comme un « self-made man «, est un membre actif et le principal financeur de l’Église de Jésus-Christ de Madagascar (FJKM), l’une des principales églises chrétiennes de l’île. Il prend pour slogan de campagne une citation de l’Évangile selon saint Marc : « Tout est possible à celui qui croit « (IX, 23). Dans ses discours, il veille à prononcer sa phrase-clé « N’ayez pas peur, croyez seulement en moi «, avant d’inviter à la prière. 4 LE PRÉSIDENT AUTOPROCLAMÉ Le 16 décembre 2001, au premier tour de l’élection présidentielle qui se déroule dans une ambiance politique surchauffée, Marc Ravalomanana arrive en tête sans atteindre la majorité absolue. Alors que ce résultat est contesté, Madagascar plonge dans une période de crise. Le pays apparaît coupé en deux, avec la crainte de voir ressurgir l’antagonisme séculaire entre les « côtiers «, favorables à Didier Ratsiraka, et les Mérinas des hauts plateaux, majoritairement ralliés à Marc Ravalomanana. Ce sont finalement les milieux religieux, traditionnellement très influents à Madagascar, qui s’emploient à faire retomber la tension et parviennent à faire pencher la balance en faveur de Marc Ravalomanana — dont le groupe Tiko a généreusement soutenu les œuvres des différentes confessions. Autoproclamé président en février 2002, Marc Ravalomanana obtient la reconnaissance de la communauté internationale quelques mois plus tard. Après un quart de siècle d’un pouvoir sans partage de l’« amiral rouge « Didier Ratsiraka, il entend imprimer une nouvelle orientation économique à la Grande Île, donner plus de transparence à l’administration et accompagner la relance économique par une politique de désenclavement des régions. 5 UN CHEF D’ENTREPRISE À LA TÊTE DE L’ÉTAT La présidence de Marc Ravalomanana est marquée par une politique de réforme et de relance économique volontariste. Avec le soutien des bailleurs de fonds, notamment la Banque mondiale, le nouveau président malgache lance de grands chantiers publics, en particulier dans la lutte contre la corruption et dans l’amélioration du réseau routier, de l’éducation et de la santé de base. Le pays renoue avec une croissance soutenue dès 2004 mais, si les conditions de vie en milieu rural s’améliorent, la population urbaine n’est pas en mesure de bénéficier des fruits des réformes et du redressement économique. La persistance de la pauvreté, conjuguée à une certaine forme d’autoritarisme, nourrissent une montée des critiques à l’égard de Marc Ravalomanana, même parmi ses partisans (en particulier au sein de l’Église). Tandis qu’il insiste sur son savoir-faire d’entrepreneur mis au service du développement de Madagascar, ses opposants lui reprochent de mélanger sa fonction de chef de l’État et ses intérêts de chef d’entreprise — en plus de ses activités dans l’agroalimentaire, le président malgache possède deux entreprises de travaux publics, une compagnie aérienne, une station de radio et une télévision. Au terme de son mandat, il affronte treize candidats au premier tour de l’élection présidentielle de décembre 2006. À l’issue d’un scrutin jugé globalement régulier par les observateurs internationaux et auquel participent 61,45 p. 100 des électeurs, il est réélu dès le premier tour avec 54,79 p. 100 des suffrages. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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