Raymond POINCARÉ

(1860-1934). D'origine lorraine (Bar-le-Duc), président de la République de 1913 à 1920, champion de l'Union Sacrée en 1914, puis président du Conseil de janvier 1922 à juin 1924 puis de 1926 à 1929, il incarne a la fois le républicanisme sourcilleux, la fermeté à l'égard de l'Allemagne (occupation de la Ruhr, 1923) et la rigueur financière. Appelé en juillet 1926 pour sauver le franc, il rétablit l'équilibre budgétaire dès 1926, puis la convertibilité du franc en or, par la loi du 25 juin 1928. Ferme mais modéré, c'est un patriote irréprochable et un travailleur acharné, le type même du «bon élève» qui sait être le premier partout : «Étant avocat, devenir bâtonnier du barreau de Paris, étant écrivain, entrer à l'Académie française, étant homme politique, devenir très jeune ministre, président du Conseil et enfin président de la République.» (J.-B. Duroselle). Il a une grande puissance de travail et lit beaucoup, en italien, en anglais, en allemand, en latin et en grec. Opéré de la prostate en 1929, il quitte la vie politique et écrit ses mémoires (Au service de la France, 10 volumes)