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Renaissance, danses de la

Publié le 09/02/2013

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Renaissance, danses de la, ensemble des danses pratiquées en Europe au cours de la Renaissance.

Durant la Renaissance, la danse devint une activité fort prisée au sein des cours européennes. Les princes de l'époque encouragèrent la pratique de cette discipline qui contribuait à exalter la magnificence de leur cour ; eux-mêmes s'appliquèrent à devenir des danseurs habiles.

Au cours de cette période, la danse bénéficia, tout comme les autres disciplines, de l'atmosphère de renouveau qui venait d'Italie. Des maîtres de danse firent leur apparition et élaborèrent des chorégraphies complexes. Pour parvenir à les exécuter avec succès, il était nécessaire que le nombre de danseurs soit limité. Les danses en ligne ou en cercle, qui étaient courantes au Moyen Âge, disparurent au profit de nouvelles figures. Les danses italiennes du Quattrocento se divisaient en deux genres : d'une part, la « basse danse « (bassa danza), originaire d'une danse de cour médiévale, rythmée à ½ et exécutée en couple, qui comptait de nombreux pas différents mais aucun saut ; d'autre part, le ballo aux rythmes divers, qui comprenait parfois une partie de mime. Il existait quatre types élémentaires de mesure : celles de la bassa danza (en ½), du saltarello (en ½ ou µ), de la quadernaria (ou « quaternaire «, en ¹), et de la piva (ou « cornemuse «, en ¬).

Afin d'établir les règles de cet art, plusieurs traités furent publiés. En Italie, Marco Fabritio Caroso fut l'auteur de Il Ballarino (1581) et de Nobilità di Dame (1600) ; il créa d'élégants balli et balletti, dans lesquels les danseurs s'entrecroisaient en respectant des parcours complexes. Le maître de danse Caesare Negri, qui travaillait à Milan, écrivit un traité (la Grazie d'amore, 1602) et mit au point de nouveaux pas ainsi que diverses chorégraphies telles que la spagnoletta et le canario, qui se distinguaient par leur influence espagnole. À cette époque, le vocabulaire chorégraphique s'était, d'ores et déjà, largement accru.

Si les danses italiennes étaient connues en France et en Angleterre dès la seconde moitié du XVIe siècle, ces pays continuaient à leur préférer des formes plus linéaires. Ainsi, une soirée à la cour débutait ordinairement par une pavane. Suivait, en général, une gaillarde, la danse la plus pratiquée de l'époque, qui donnait l'occasion au danseur de faire preuve de virtuosité technique tandis que sa cavalière lui répondait par des pas plus simples. Un bon danseur de gaillarde était à même d'improviser sauts élevés, battements et tours. En France existaient également des danses telles que le branle, qui connaissait des formes différentes suivant les régions, et la volte.

Il n'y avait pas à l'époque de distinction nette entre danse de société et danse de spectacle. À l'occasion des mascarades (voir Masque (littérature)), très fréquemment organisées pour les dames et les gentilshommes de toutes les cours européennes, on créait spécialement des chorégraphies, dont les pas et les rythmes s'inspiraient de ceux qui étaient pratiqués d'ordinaire lors des bals.

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