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Renaissance: les ménageries de France

Publié le 17/01/2022

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Dès la seconde moitié du XIVe siècle, les ducs de Bourgogne possédaient de nombreux animaux et ces collections eurent une grande influence sur le développement des établissements zoologiques en France. La Renaissance, avec des moeurs plus douces, ajouta bientôt de nombreuses espèces paisibles aux bêtes féroces d'autrefois et chaque domaine ne tarda pas à posséder des oiseaux gardés pour l'amusement ou la chasse. Les ménageries les plus remarquables et les plus complètes du XV siècle furent sans doute celles que René d'Anjou entretenait en Provence et à Angers. Comparables aux zoos actuels, elles comprenaient des maisons pour lions, léopards, ours et des logements pour petits mammifères tels que civettes, renards, singes, mangoustes, lynx et genettes. Des enclos abritaient des ruminants, sangliers, bouquetins, marmottes, chèvres d'Afrique, des paons, porcs - épics, dromadaires, autruches, parfois même des éléphants. On trouvait aussi des volières avec des tourterelles, perroquets, hiboux, hérons, perdrix, poules de Turquie, etc. Les oiseaux chanteurs étaient placés dans des cages et les oiseaux aquatiques se trouvaient dans des bassins distincts. Toutes ces espèces ne formaient pas un ensemble groupé mais étaient disséminées dans les douves et les jardins des châteaux. François Ter, le roi le plus fastueux de la Renaissance française, posséda également de nombreux animaux dans sa ménagerie à Amboise. Ceux-ci servaient avant tout pour l'apparat bien que des léopards aient fréquemment paru à ses chasses et que les lions ou les ours servirent à des combats donnés contre des taureaux. Une ménagerie royale était aussi entretenue à l'Hôtel des Tournelles, à Paris, vers 1530. Plus tard, Henri II reprit tous ces animaux et les installa dans une nouvelle ménagerie à Saint-Germain. Sous Charles IX, vers 1570, une autre ménagerie fut installée au château du Louvre tandis que la reine Catherine installait des volières dans le Jardin des Tuileries, où les installations ne cessèrent de se développer jusqu'à la fin du XVIe siècle.

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