Devoir de Philosophie

Rice, Condoleezza

Publié le 10/04/2013

Extrait du document

1 PRÉSENTATION

Rice, Condoleezza (1954- ), femme d’État américaine, directrice du Conseil national de sécurité des États-Unis durant le premier mandat du président George W. Bush (2001-2004), puis secrétaire d’État durant son second mandat (2004- ).

2 UN PARCOURS UNIVERSITAIRE BRILLANT

Née dans une famille de la moyenne bourgeoisie noire du Sud, à Birmingham (Alabama), Condoleezza Rice fait des études universitaires brillantes. Licenciée en sciences politiques de l’université de Denver (1974), elle obtient une maîtrise à l’université Notre-Dame (1975) puis un doctorat à la faculté des études internationales de l’université de Denver (1981). Membre de l’Académie américaine des sciences et des arts et professeur de sciences politiques, elle enseigne à l’université de Stanford à partir de 1981. Au cours de sa carrière universitaire, elle multiplie contributions et travaux de recherche et obtient deux des plus hautes distinctions académiques : le prix d’excellence Walter Gores (1984) et le prix du doyen de la faculté des sciences et des lettres (1993). Ses écrits, livres et articles portent notamment sur la politique militaire et étrangère de l’URSS et de l’Europe de l’Est. En 1993, elle est la première femme et la première personnalité afro-américaine à accéder à la présidence de l’université de Stanford.

3 L’ASCENSION D’UNE FIDÈLE DU CLAN BUSH

Républicaine et spécialiste de l’ex-Union soviétique, Condoleezza Rice se voit confier, à la suite de l’élection de George Bush, la direction des affaires soviétiques et est-européennes au sein du Conseil national de sécurité (1989-1991). Elle occupe par ailleurs le poste d’assistante spéciale du président pour les affaires de sécurité nationale. En 1994, elle rejoint l’équipe de George W. Bush, élu gouverneur du Texas. Parallèlement à sa carrière politique, elle fait partie du conseil d’administration de la compagnie pétrolière Chevron de 1991 à 2000.

Conseillère aux affaires étrangères du candidat George W. Bush durant la campagne pour l’élection présidentielle de 2000, elle est nommée directrice du Conseil national de sécurité des États-Unis après l’accession de George W. Bush à la Maison-Blanche. Elle est une fois encore la première femme à occuper ce poste. Aux côtés d’autres conseillers néo-conservateurs (Donald Rumsfeld et son adjoint Paul Wolfowitz à la Défense, Colin Powell au secrétariat d’État), elle participe à la mise en œuvre d’une politique étrangère et de défense essentiellement nationaliste, marquée notamment par le désengagement américain du processus de paix israélo-palestinien et par le refus de la ratification du protocole de Kyoto.

4 L’IMPACT DU 11 SEPTEMBRE 2001

La politique étrangère des États-Unis se durcit considérablement à la suite des attentats commis le 11 septembre 2001 par des terroristes islamistes sur le sol américain. Cette intransigeance aboutit notamment, en mars 2003, à l’invasion de l’Irak de Saddam Hussein, désigné par George W. Bush comme faisant partie d’un « axe du mal, armé pour menacer la paix du monde « — cette intervention militaire de « guerre préventive « contre un pays soupçonné de posséder des armes de destruction massive est menée par les troupes américaines et leurs alliés sans l’aval de l’ONU et malgré l’opposition de nombreux pays (dont la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine). Condoleezza Rice prend en octobre 2003 la tête du groupe de stabilisation de l’Irak, créé au sein du Conseil national de sécurité. Parallèlement, elle défend avec vigueur l’administration Bush contre les critiques portées à l’encontre des services de renseignement américains accusés de n’avoir pas su éviter les attentats du 11 septembre 2001.

5 LA CONSÉCRATION

Le second mandat du président George W. Bush est celui de la consécration pour Condoleezza Rice, qui prend la tête de la diplomatie américaine. Celle que le président surnomme « Condi « succède à Colin Powell au poste de secrétaire d’État, et sa nomination est largement entérinée par les sénateurs américains en janvier 2005. Signe de son influence et de sa position forte au sein de l’administration Bush, c’est à elle que revient la responsabilité, dès le début de ce second mandat, de marquer un nouveau tournant dans la politique étrangère américaine. En février 2005, dans le cadre d’une tournée internationale, elle prononce à Paris un discours de référence, dans lequel elle appelle à un « nouveau chapitre « dans « l’alliance « entre l’Europe et les États-Unis pour la construction d’un « monde meilleur et plus sûr «. Elle annonce également son intention d’apporter le plein soutien des États-Unis au processus de paix en cours au Proche-Orient.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles