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Saint-Wenceslas, comité de

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Saint-Wenceslas, comité de, premier groupe politique constitué à Prague lors de la Révolution de 1848.

2   CONSTITUTION D’UN COMITÉ À PRAGUE

Constitué le 11 mars 1848 dans une salle des Bains de Saint-Wenceslas, le comité de Saint-Wenceslas est, à l’origine, une réunion publique ouverte à tous, Praguois, Slaves et Allemands. Vingt-quatre membres, de sensibilité politique différente, sont désignés au cours de la réunion ; la direction en revient à deux représentants de la noblesse, les comtes Vojtèch Deym et Karel Villani ; les autres membres, pour la majorité des libéraux, proviennent d’horizons divers : des obligés du gouverneur de la Bohême, le comte Stadion, un représentant de l'élite économique tchèque, le secrétaire de la section tchèque de l'Union industrielle de Bohême, Pravoslav Trojan, et l'historien František Palacký.

À la demande de l'assemblée, le comité rédige une pétition qui recueille plusieurs centaines de signatures ; premier programme politique tchèque moderne, elle réclame l'égalité linguistique entre Tchèques et Allemands, l'union des pays tchèques en une seule entité administrative, l'exercice des libertés fondamentales, l'élection de représentants supplémentaires à la diète d'Empire (Assemblée), l'autonomie de la gestion communale et la formation de gardes civiles armés. Une délégation du comité porte le texte à Vienne, mais n'obtient aucune réponse de l'empereur Ferdinand Ier.

3   RADICALISATION DU COMITÉ, DEVENU NATIONAL

Les membres libéraux du comité, majoritaires, décident alors de renforcer leurs positions en recrutant cent nouveaux membres, qui constituent le « comité national «. Une seconde pétition, plus radicale, réclame une chambre élue et la constitution d'un ministère tchèque.

Affaibli par la situation viennoise, l'empereur cède et, le 8 avril 1848, est instaurée une constitution libérale, la charte de Bohême. Dès lors, les tensions se font plus fortes au sein du comité entre les libéraux et les conservateurs, entre les représentants de langue allemande et les représentants de langue tchèque. Le 2 juin, le Parlement promis par Ferdinand Ier se réunit pour la première fois ; sa composition — uniquement des Slaves — renforce le panslavisme et accélère le processus de désagrégation du comité, qui se délite bientôt.

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