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Sarkozy, Nicolas

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Sarkozy, Nicolas (né en 1955), homme d’État français, devenu président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2004 et élu président de la République française en mai 2007.

2 UN ENRACINEMENT ÉLECTORAL DANS LES HAUTS-DE-SEINE

Né à Paris, Nicolas Sarkozy est le fils d’un descendant d’aristocrates hongrois immigré en France en 1948 après avoir fui le stalinisme. Après des études de droit public et de sciences politiques, il devient avocat. Engagé au Rassemblement pour la République (RPR) dès la fondation du nouveau parti, il préside le Comité national des jeunes en soutien à Jacques Chirac pour l’élection présidentielle de 1981. Conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) à l’âge de 21 ans, il est élu maire de la ville en 1983 à 28 ans, fonction qu’il conserve jusqu’en 2002.

Le département des Hauts-de-Seine, fief de Charles Pasqua, devient le point d’ancrage des fonctions électives de Nicolas Sarkozy : conseiller régional d’Île-de-France (1983-1988), vice-président du Conseil général des Hauts-de-Seine (1985-1988), député des Hauts-de-Seine (élu en 1988 et réélu en 1993, 1995, 1997 et 2005), président du Conseil général des Hauts-de-Seine (2004- ). En 2000, il est élu président du Comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine.

3 UNE CARRIÈRE MINISTÉRIELLE AMBITIEUSE ET PRAGMATIQUE

À l’approche de l’élection présidentielle de 1995, le soutien que Nicolas Sarkozy apporte à Édouard Balladur est à l’origine de l’inimitié qui caractérise ses relations avec Jacques Chirac, lui aussi candidat. Alors hué par les militants du RPR, Nicolas Sarkozy devient ministre du Budget et porte-parole du gouvernement de mars 1993 à juillet 1994. Après l’élection de Jacques Chirac, il occupe sa brève « traversée du désert « à tisser un réseau de relations dans tous les secteurs de la société, lui qui apparaît déjà comme un boulimique de travail et d’action et un admirateur des valeurs libérales américaines. En 1999, il conduit la liste RPR pour les élections européennes, qui recueille 12,7 % des voix. Jacques Chirac, qui entretient une relation complexe avec lui — les deux hommes ne s’apprécient pas et divergent sur bien des orientations politiques mais ont besoin l’un de l’autre — l’appelle au gouvernement après sa réélection face à Jean-Marie Le Pen en mai 2002.

De mai 2002 à mars 2004, Nicolas Sarkozy est ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. À ce poste, il déploie une grande énergie pour lutter contre l’insécurité, un thème qui a été au cœur de la campagne électorale. La loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (31 juillet 2002) prévoit de créer plusieurs milliers d’emplois dans la gendarmerie et dans la police dont il organise le redéploiement (la gendarmerie passe sous le contrôle du ministère de l’Intérieur) ; la loi sur la sécurité intérieure (18 mars 2003) crée de nouvelles infractions telles que le racolage passif. En matière d’immigration, le durcissement de la législation s’accompagne d’un certain nombre de mesures, dont la réforme de la loi sur la double peine et la création du Conseil français du culte musulman (CFCM) afin de contribuer à la construction d’un « islam de France « et à l’intégration de la religion musulmane dans la République française. Le ministre de l’Intérieur échoue en revanche à faire évoluer les institutions corses. Membre le plus populaire du gouvernement, il affiche sa culture du résultat à l’envi et de manière très médiatique.

Devenu ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie dans le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin au mois de mars 2004, Nicolas Sarkozy mène une politique libérale classique (baisse des dépenses publiques, diminution de la fiscalité) couplée avec un discours interventionniste. Il cherche à réduire le déficit de l’État pour respecter les engagements européens de la France, engage la privatisation de France Télécom et parvient à un accord sur le changement de statut de EDF et GDF.

4 DU RPR À LA PRÉSIDENCE DE L’UMP

Membre du comité central du RPR dès 1977, Nicolas Sarkozy y occupe diverses responsabilités en tant que délégué national des jeunes (1978-1979), puis secrétaire national chargé de la Jeunesse (1988-1989), membre du bureau politique à partir de 1993, porte-parole du RPR (1995-1997), secrétaire général du RPR (1998-1999) et président du RPR par intérim (1999). Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2002, le RPR se transforme en Union en mouvement (UEM), première étape de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), parti qui apporte son soutien à Jacques Chirac et ambitionne de réunir l’ensemble de la droite.

Nicolas Sarkozy, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, se porte candidat à la présidence de l’UMP après la démission d’Alain Juppé, mis en cause dans le financement du RPR. Il est élu en novembre 2004 avec 85,1 % des voix, à l’occasion d’un « show « à l’américaine. Sa femme Cecilia, qui le seconde depuis plusieurs années dans sa carrière politique, devient son chef de cabinet à l’UMP. Comme l’a exigé Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy quitte le gouvernement ; il est remplacé par Hervé Gaymard, jusqu’alors ministre de l’Agriculture. Le nouveau président de l’UMP se fixe pour objectif de doubler le nombre d’adhérents du parti dont il entend renouveler les méthodes et les idées. En juin 2005, au lendemain du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe, Nicolas Sarkozy revient au poste de ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire dans le gouvernement formé par Dominique de Villepin, tout en conservant ses fonctions de président de l’UMP.

5 L’ACCESSION À LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

Au mois de novembre 2006, Nicolas Sarkozy annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, et se présente comme le candidat de la « rupture tranquille «. Il met au cœur de son programme la réhabilitation du travail et des mesures concrètes comme l’accession à la propriété de tous les Français ou la suppression des droits de succession. Cristallisant les passions, il apparaît en même temps comme très populaire et comme inquiétant une partie de l’électorat du fait de son impulsivité et de ses positions politiques, qui le conduisent à proposer par exemple la création d’un ministère de l’identité nationale.

Arrivé en tête du premier tour (31,18 % des suffrages exprimés), il est opposé à Ségolène Royal au second tour de scrutin au mois de mai 2007. Élu à la présidence de la République avec 53,06 % des suffrages exprimés, incarnant l’arrivée d’une nouvelle génération politique à la tête de l’État, il annonce qu’il veut « réhabiliter le travail, l’autorité, la morale, le respect, le mérite [et] remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale « et promet « le changement «. Il nomme au poste de Premier ministre François Fillon qui forme un gouvernement paritaire et resserré de quinze ministres (8 hommes et 7 femmes), comprenant des fidèles de Nicolas Sarkozy (comme Brice Hortefeux, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement) et des novices (comme Rachida Dati, Garde des Sceaux, ministre de la Justice), ouvert au centre et à gauche (Bernard Kouchner notamment est nommé ministre des Affaires étrangères et européennes). Plus jeune que son prédécesseur (52 ans, alors que Jacques Chirac en a 74), il entend impulser action et efficacité à la tête de l’État.

Nicolas Sarkozy a publié Georges Mandel, moine de la politique (1994), Au bout de la passion, l’équilibre (1995), Libre (2001), La République, les religions, l’espérance (2004) et Ensemble (2007).

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