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Sedan

Publié le 26/06/2012

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   France et Allemagne, 1870

Commencée le 2 août par un simple engagement près de Sarrebruck, la guerre avait tout de suite donné un net avantage aux Allemands. Les victoires de Wissembourg, Frœschwiller, Forbach leur avaient livré toute l'Alsace. En Lorraine, après les combats de Borny, Rezonville et Saint-Privat, Bazaine s'était laissé enfermer dans Metz. Cependant, au camp de Châlons, Mac-Mahon avait formé une armée avec des réservistes, les hommes des dépôts d'infanterie, des troupes d'Afrique, de l'infanterie de marine. Il quitta le camp le 21 août, avec l'Empereur. Il fit halte à Reims, puis à Rethel. Ses avant-gardes furent arrêtées par les Allemands du Prince royal de Prusse à Beaumont, le 30 août, et gravement éprouvées. Mac-Mahon dirigea alors ses troupes vers la forteresse de Sedan, où se trouvaient des approvisionnements et où il espérait faire reposer ses hommes avant de reprendre l'offensive. Napoléon III gagna Sedan, et s'installa à la sous-préfecture, le 30 août au soir. Le 31 août, les Allemands, qu'avait rejoints le roi de Prusse en personne, commencèrent, sous les ordres de Moltke, l'encerclement de la cuvette de Sedan, où les Français s'entassaient. Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, il y eut combat à Bazeilles ; Mac-Mahon se rendit sur une colline pour examiner les positions ennemies, et reçut un éclat d'obus à la cuisse, un peu avant six heures du matin. Sa blessure l'obligea à passer le commandement à un de ses subordonnés qu'il désigna, le général Ducrot. Celui-ci, soldat énergique, fit commencer un mouvement pour rompre l'encerclement en direction de Mézières. C'est à ce moment que le général Wimpffen fit savoir qu'il détenait une lettre de commandement du ministre de la Guerre. Wimpffen, malgré Ducrot, fit arrêter le mouvement commencé. Cependant, Bazeilles tombait, malgré une résistance héroïque de l'infanterie de marine, et, l'encerclement achevé, l'artillerie allemande entreprenait d'écraser la cuvette de Sedan sous ses obus, avant que l'assaut ne commence. La brigade de cavalerie du général Margueritte, conduite par le général de Galliffet après que Margueritte eut été blessé mortellement, chargea deux fois en vain en direction de Mézières : elle fut exterminée. Le soir, Napoléon III annonça sa reddition à Guillaume ler.

Les Allemands avaient fait 21 000 prisonniers pendant la bataille ; la reddition leur livra 83 000 hommes. Les Français avaient eu 3 000 tués, dont cinq généraux, et 14 000 blessés. Le matériel pris s'élevait à 558 canons et mitrailleuses, 1 072 voitures et 66 000 fusils.

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