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Sept Ans, guerre de

Publié le 09/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Sept Ans, guerre de, série de conflits qui se déroulèrent à la fois en Europe et dans les colonies d’Amérique du Nord et des Indes de 1756 à 1763 pour le contrôle de l’Allemagne, d’une part, et pour la suprématie coloniale, d’autre part.

Ils impliquèrent la plupart des grandes puissances européennes : la Prusse, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et le Hanovre d’un côté, l’Autriche, la Saxe, la France, la Russie, la Suède et l’Espagne de l’autre. La partie nord-américaine du conflit opposa la couronne anglaise et ses colonies d’Amérique aux Français et à leurs alliés algonquins. La partie indienne du conflit, qui opposa également la France au Royaume-Uni, établit la mainmise britannique sur les Indes. Le conflit fut ouvert par l’Angleterre qui saisit trois cents navires de commerce français.

2   PHASE EUROPÉENNE

La volonté de l’Autriche de récupérer la riche province de Silésie, qu’elle avait cédée à la Prusse en 1748 (traité d’Aix-la-Chapelle et fin de la guerre de Succession d’Autriche), fut le principal motif du conflit. Marie-Thérèse, archiduchesse d’Autriche et reine de Hongrie et de Bohême, bénéficiait en 1756, au terme d’une crise diplomatique dite du « renversement des alliances « du soutien de la Russie, de la Suède, de la Saxe, de l’Espagne et de la France. Ce fut Frédéric II de Prusse qui ouvrit toutefois les hostilités en attaquant et en s’emparant de la Saxe en août 1756.

Durant la première moitié de la guerre, les Prussiens accumulèrent les victoires. Ils battirent les Français à Rossbach et les Autrichiens à Leuthen, en 1757, puis les Russes à Zorndorf, en 1758. Cependant, depuis l’entrée en guerre de la Suède (mars 1757), la Prusse se trouvait seule face à pratiquement toute l’Europe, son allié concentrant ses forces dans la guerre coloniale. Frédéric II fut dès lors contraint à une guerre défensive. En 1759, la Prusse-Orientale tomba aux mains des Russes et Berlin fut conquise. La situation des Prussiens était désespérée, mais deux facteurs importants contribuèrent à relancer leur puissance. L’un fut le soutien actif des Britanniques et des Hanovriens ; tous deux, restés jusqu’alors passifs, attaquèrent avec succès les Français. L’autre, plus important encore, fut le retrait de la guerre, en 1762, de la Russie et de la Suède. Ce revirement découlait de la mort d’Élisabeth Petrovna, impératrice de Russie ; son héritier, Pierre III, admirateur de Frédéric, signa rapidement (5 mai 1762) un traité de paix avec le souverain prussien. Frédéric II put se consacrer à la reconquête de la Silésie et battit les Autrichiens (Burkersderf, 1762), contraints à engager les pourparlers de paix.

3   LE CONFLIT AMÉRICAIN

En Amérique du Nord, la guerre éclata en 1754. La rivalité coloniale avait rapidement grandi entre les couronnes de France et d’Angleterre au sujet des comptoirs de pelleterie et des territoires à l’ouest des monts Appalaches, ainsi que des droits de pêche au large des côtes de Terre-Neuve. Les Français, par une politique d’encerclement, espéraient contenir les établissements anglais, en particulier dans la vallée de l’Ohio, où les planteurs de Virginie avaient établi des comptoirs de pelleterie en 1749. En résistant à l’expansion britannique vers l’ouest, la France espérait unir, par une chaîne de forts, son Empire canadien à ses possessions s’étendant vers le sud jusqu’à la Nouvelle-Orléans.

Durant les deux premières années de la guerre, les forces françaises et amérindiennes furent largement victorieuses, remportant une importante victoire en défendant Fort-Duquesne. Mais en 1757, l’homme politique britannique William Pitt l’Ancien, proprussien, se vit confier la politique étrangère britannique et nomma le général James Wolfe commandant des troupes du Nouveau Monde. C’est grâce à la stratégie de Pitt que le Royaume-Uni se rendit victorieux de la France. Les colonies françaises furent isolées de leur métropole par la flotte britannique et ne purent résister. En 1760, après la mort du général français Louis de Montcalm (1759) aux plaines d’Abraham et les redditions de Québec, qu’il défendait, et de Montréal, les Britanniques étaient maîtres de tout le Canada français.

4   INDES

Le Royaume-Uni, qui jouissait d’une flotte puissante et bien dirigée, triompha également aux Indes, anéantissant les visées françaises sur leur contrôle du pays. Le responsable de la majeure partie des succès britanniques fut Robert Clive. La bataille de Plassey que remportèrent les britanniques en 1757 et la défaite du général français Thomas de Lally-Tollendal à Madras (1758) puis sa reddition à Pondichéry (1761) assurèrent à la couronne d’Angleterre la domination sur l’Inde.

5   ACCORDS DE PAIX

La guerre de Sept Ans s’acheva officiellement en 1763. Le 10 février de cette même année, le traité de Paris fut signé entre la France, le Portugal, l’Espagne et le Royaume-Uni. Par ce traité, la France abandonnait, au Royaume-Uni, le Canada et ses possessions situées à l’est du Mississippi. Elle cédait également la Louisiane à l’Espagne — qui recouvra également Cuba et les Philippines — en compensation de la Floride qui passa sous la domination britannique. La France recouvrait, quant à elle, la Guadeloupe, la Martinique, Belle-île, des comptoirs en Afrique et conservait ses possessions en Inde mais au prix de sévères restrictions militaires. Les frontières du continent européen restaient inchangées.

Le 15 février fut signé en Saxe le traité de Hubertsburg. Cet accord confirmait la mainmise de la Prusse sur la Silésie et la confirmait dans son rôle de grande puissance en Europe.

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