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Sharon, Ariel

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Sharon, Ariel (1929- ), militaire et homme politique israélien, qui a participé aux guerres d’Israël de 1947 à 1973, cofondateur du parti du Likoud, Premier ministre de février 2001 à janvier 2006.

2 UNE CARRIÈRE MILITAIRE

Né à Kfar Malal, Ariel Sharon occupe plusieurs postes dans les forces de défense israéliennes et dirige le commando, connu sous le nom d’Unité 101, créé en 1953 pour conduire des opérations de représailles contre les Arabes. Lors de la guerre du Kippour (1973), il joue en tant que commandant de réserve un rôle prépondérant dans la percée sur l’ouest du canal de Suez.

3 MINISTRE DU LIKOUD

Après avoir démissionné des forces armées en 1973, Ariel Sharon participe à la formation du parti de droite Likoud et est conseiller du gouvernement à la Défense de 1975 à 1976. En 1977, il devient le chef du parti Shlomzion, qui remporte 2 sièges aux élections. C’est le Likoud qui remporte les élections cette année-là, la gauche devant s’incliner après vingt-neuf ans de pouvoir. Le Shlomzion fusionne avec le Likoud et Sharon est nommé ministre de l’Agriculture. Il est le responsable de la colonisation juive en Cisjordanie et à Gaza. Après la victoire du Likoud aux élections de 1981, il est nommé ministre de la Défense.

En tant que ministre de la Défense, Ariel Sharon est le principal artisan de l’opération militaire commencée en juin 1982 contre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) au Liban. La commission d’enquête israélienne Kahan, créée après le massacre de réfugiés palestiniens par les forces chrétiennes libanaises dans les camps de Sabra et de Chatila, conclut à la responsabilité indirecte d’Ariel Sharon dans le massacre, celui-ci n’ayant pas cherché à empêcher les tueries. Il démissionne alors de son poste de ministre de la Défense.

Il est ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement d’unité nationale formé par le Likoud et le Parti travailliste en 1984. Ministre de l’Habitat dans le gouvernement dirigé en 1990 par le Likoud, il quitte son poste à la chute du gouvernement en 1992.

L’année 1996 marque le retour au pouvoir du Likoud. Benyamin Netanyahou, le nouveau chef de la coalition de droite, offre alors à Ariel Sharon un poste de ministre de l’Infrastructure, lui permettant de contrôler le développement des implantations juives en territoires occupés. Le 9 octobre 1998, il devient ministre des Affaires étrangères, ce choix étant censé rassurer l’aile droite du gouvernement.

À la suite de la victoire d’Ehoud Barak et des travaillistes aux élections de mai 1999, Benyamin Netanyahou démissionne de la présidence du Likoud et Ariel Sharon lui succède à la tête du parti le 2 septembre.

4 PREMIER MINISTRE

En septembre 2000, Ariel Sharon effectue une visite à la mosquée d’al-Aqsa à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, visite qui est ressentie comme une véritable profanation par les musulmans, et déclenche une nouvelle Intifada. Le 6 février 2001, il remporte les élections au poste de Premier ministre, succédant ainsi à son adversaire Ehoud Barak, avec 62,5 p. 100 des suffrages. Il forme un gouvernement d’union nationale confiant notamment le poste de ministre des Affaires étrangères au travailliste Shimon Peres.

Face aux heurts répétés avec les Palestiniens, Ariel Sharon riposte et, en avril, décide de « l’incursion « des unités israéliennes en territoire autonome palestinien, en violation des accords. Attentats en Israël et ripostes militaires dans les territoires occupés nourrissent dans les mois qui suivent une terrible spirale de violences.

À l’issue des élections législatives anticipées de janvier 2003, consécutive à la chute de son gouvernement, Ariel Sharon forme un nouveau gouvernement, sans les travaillistes qui refusent d’y participer, mais avec le parti laïque et libéral Shinouï et deux partis d’extrême droite. En novembre 2003, Ariel Sharon fait part d’un projet d’évacuation des colonies israéliennes implantées dans la bande de Gaza, dans le cadre d’un « plan de séparation unilatérale « entre Israël et les Palestiniens. Si elle surprend en raison de ses anciens faits d’armes, l’annonce d’Ariel Sharon s’inscrit dans une vision pragmatique du conflit où il apparaît que la sécurité d’Israël passe par la création d’un État palestinien. Elle provoque la colère des ultras du Likoud, de ses alliés de l’extrême droite et des colons, mais Ariel Sharon obtient le soutien du Parti travailliste pour la réalisation de ce plan et met en place, en janvier 2005, un nouveau gouvernement d’union nationale.

5 FONDATEUR DU PARTI KADIMA

Alors que le désengagement de Gaza entrepris en août 2005 provoque une rupture profonde au sein du Likoud, Ariel Sharon quitte, en novembre 2005, le parti dont il a été l’un des fondateurs pour constituer une nouvelle formation, baptisée Kadima (« En avant « en hébreu). Cette scission intervient au lendemain de la décision du nouveau leader du Parti travailliste, Amir Peretz, de quitter la coalition gouvernementale. Avec son nouveau parti, Ariel Sharon entend rallier une partie des électeurs centristes et travaillistes dans la perspective des élections législatives anticipées de mars 2006. Il bénéficie en effet d’une grande popularité, y compris auprès de l’électorat pacifiste. Mais, en janvier 2006, il n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions à la suite de deux attaques cérébrales.

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