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Somme, bataille de la

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Somme, bataille de la, longue bataille d'usure livrée en 1916 par les Alliés contre les forces allemandes dans la région de la Somme, au nord de la France, au cours de la Première Guerre mondiale.

Première grande offensive combinée franco-britannique, la bataille de la Somme n'a cependant pas entraîné (contrairement à ce qu’escomptait l’état-major) de progression des troupes alliées sur le front occidental.

À l’heure où les stratèges allemands ne croient plus aux vertus de la guerre de mouvement (2 500 000 hommes vivent alors dans les tranchées), le principe d'une grande offensive alliée est décidé dès décembre 1915 par le commandant en chef des forces françaises Joffre. Il en confie la direction au général Foch et à sir Douglas Haig. Malgré le désastre de Verdun (à partir de février 1916), le projet est maintenu à la conférence de Chantilly, en mars 1916. Le choix se porte sur la vallée de la Somme, dépourvue d'objectifs stratégiques évidents, mais qui forme la limite des secteurs français et britannique sur le front occidental.

2   LA PREMIÈRE OFFENSIVE (JUILLET 1916)

Après une semaine de préparation d'artillerie, les forces franco-britanniques, sous la conduite de Foch, déclenchent l'offensive en plein soleil, au matin du 1er juillet, sur un axe Bapaume-Cambrai. Les pertes du premier jour sont considérables du côté allié et les troupes franco-britanniques ne peuvent enfoncer le front allemand. En particulier, plusieurs mines placées sous les lignes ennemies n'empêchent pas les mitrailleuses allemandes de massacrer les vagues d'infanterie britannique, qui avancent en marchant en longues lignes bien rangées, comme à l'exercice.

Tirant les leçons de cet échec, les Alliés lancent une attaque surprise à l'aube du 14 juillet. Elle permet de capturer la deuxième ligne allemande entre Longueval et Bazentin-le-Petit. Les semaines suivantes, les forces franco-britanniques s'engagent dans une série d'attaques locales, transformant le combat en une véritable guerre d'usure qui dure jusqu'en septembre.

3   LA SECONDE OFFENSIVE (SEPTEMBRE 1916)

Le 15 septembre 1916, à Flers, les Britanniques emploient pour la première fois quelque 40 chars d'assaut. Nombre d'entre eux ne parviennent pas à atteindre la ligne d'attaque, mais les autres réussissent des avancées spectaculaires. Néanmoins, ces chars s'avèrent encore trop lents, trop peu fiables et trop peu nombreux pour avoir un effet tactique significatif.

En raison du mauvais temps (les hommes s'enlisent dans la boue), de l'épuisement des troupes et du gain territorial minime obtenu, l'offensive s'arrête le 18 novembre 1916 sur l'ordre de Joffre. Après vingt semaines de combats, les Alliés n’ont, en effet, pu repousser le front allemand que de 10 kilomètres et les pertes sont aussi importantes qu’à Verdun : estimées à près de 500 000 hommes du côté allemand et à plus de 700 000 dans le camp allié (dont 200 000 Français et 420 000 Britanniques), c’est une tuerie sans aucun rapport avec les faibles résultats obtenus. Joffre et Foch perdent aussitôt leur commandement.

En dépit de son échec et de son coût humain, la campagne menée dans la région de la Somme a servi à démontrer aux commandants alliés qu'une amélioration importante de la coopération et de l'entraînement est nécessaire pour espérer vaincre l'armée allemande. En effet, malgré de terribles conditions climatiques et de graves erreurs tactiques, cette gigantesque bataille de matériel a été pour les Alliés une période d'apprentissage, notamment dans l'emploi de l'artillerie, qui a contribué à la victoire finale de 1918.

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