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Stalingrad, bataille de

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Stalingrad, bataille de (septembre 1942-février 1943), victoire soviétique décisive au cours de la Seconde Guerre mondiale, qui a stoppé la progression des armées allemandes sur le territoire de l'Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) et a constitué pour les Alliés une victoire psychologique qui a galvanisé les énergies et a rendu possible la victoire finale sur les puissance de l'Axe.

2   STALINGRAD, LA VILLE DE STALINE

Stalingrad est d'abord la ville qui porte et sacralise le nom de Staline ; c'est ensuite une ville industrielle de 600 000 habitants, située le long de la Volga. Elle constitue le nœud de communication entre le Caucase (riche en pétrole et objet de l'offensive entreprise par Hitler pendant l'été 1942) et le reste de l'URSS. En août 1942, Stalingrad est attaquée par la IVe armée blindée du feld.

3   DES COMBATS DE RUES

La détermination des défenseurs est si forte que la conquête de la ville est difficile et s'enlise dans des combats de rues acharnés : chaque maison, chaque usine font l'objet d'affrontements. Fin octobre, les Allemands se rendent cependant maîtres de la majeure partie de la ville. Les combats pour s'emparer des usines « Octobre rouge « et « Barricades « entrent dans la légende, mais les pertes sont sévères : 60 000 Allemands sont morts, et l'armée de Hitler n'a plus la supériorité ni en avions ni en blindés. La VIe armée étant une force avancée dans le dispositif de l'offensive allemande, la logistique qui doit l'approvisionner fait de plus en plus défaut à l'approche de l'hiver. Hitler fait pourtant une priorité de cette bataille. Il déclare sa foi dans la victoire : « nous prendrons la ville de Staline et aucune force au monde ne pourra nous en faire sortir ! « Or, en novembre, les forces roumaines qui défendent la route du ravitaillement des armées allemandes à Stalingrad sont mises en déroute par l'Armée rouge.

4   LA CONTRE-OFFENSIVE SOVIÉTIQUE

Les Soviétiques, sous la direction de Joukov, lancent une contre-offensive en tenaille pour reprendre la ville. Le général Rokossovski attaque par le nord le 19 novembre ; le général Ieremenko par le sud. Le 23 novembre, les troupes de Paulus sont encerclées : plus de 200 000 hommes sont bloqués dans Stalingrad. Hitler leur ordonne de tenir, d'attendre le ravitaillement assuré par la Luftwaffe (armée de l'air), et envoie les troupes du maréchal von Manstein se porter à leur secours. Mais cette contre-offensive par le sud-ouest est stoppée par l'Armée rouge au bout d'une semaine (12-16 décembre 1942), à 50 kilomètres de Stalingrad. Seule la Luftwaffe largue des vivres et des munitions à une armée encerclée : pour survivre, les soldats se cachent où ils peuvent, dans les ruines et les abris souterrains, tout en subissant les bombardements continus, le froid, la faim et l'absence de perspectives. Appuyés par l'artillerie, les Soviétiques reconquièrent la ville, quartier par quartier, et lancent régulièrement des ultimatums à partir du 8 janvier pour que von Paulus se rende. Ce dernier respecte les ordres de Hitler et poursuit le combat jusqu'au 2 février 1943, date à laquelle il finit par se rendre au Haut Commandement soviétique.

5   LE TOURNANT DE LA GUERRE ET UN SYMBOLE DE POIDS

L'armée encerclée, forte initialement de 330 000 hommes, est laminée : 210 000 soldats sont morts et 120 000 sont faits prisonniers. Dans l'ensemble de la bataille, l'Axe perd le quart de ses forces engagées sur le front oriental, soit près de 800 000 hommes. La bataille de Stalingrad laisse la ville en ruine. Mais elle devient aussitôt le symbole, tant en Europe de l'Est qu'en Europe de l'Ouest, de l'efficacité du régime communiste face au régime nazi, Stalingrad, la ville de Staline, ayant été le tombeau des espoirs de conquête des armées de Hitler. Quant au mythe de la bataille, il joue longtemps un rôle tutélaire dans la culture et le martyrologue communiste. En France, au sortir de la guerre, le prestige de la victoire de Stalingrad a rejailli sur la légitimité résistante que le parti communiste s'est taillée en s'autoproclamant « parti des 75 000 fusillés «.

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