Suffit-il d'écrire des vers pour être poète ?

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Déjà au moyen-âge la poésie existait et était très souvent pratiquée, elle a traversée diverses époques au cours des siècles, et elle s'est adaptée selon les genres du moment ( 1600-1650 : Le baroque, 1650-1700 : Le classicisme, 1800-1850 : Le romantisme, 1850-1900 : le réalisme et le naturalisme ainsi que le mouvement symboliste, 1900-1950 : le surréalisme...) et selon l'inspiration des poètes. Il fut une époque ou on aurait dit de vous que vous étiez un poète, si vous écriviez des vers et que vous respectiez les contraintes de mise en forme d'un poème, mais à la fin du 19éme siècles certains poètes veulent pouvoir s'exprimer librement et sans les règles imposés par les générations précédentes. Aujourd'hui on peut donc se poser cette question : suffit-il d'écrire des vers pour être poète ? Nous allons donc dans une première partie affirmer qu'il suffit d'écrire des vers pour être poète, et dans une seconde partie nous contrediront l'ensemble de la première partie.    Du moyen-âge jusqu'à la fin du 19éme siècle, écrire des vers suffit à être poète, les poètes doivent respecter les rimes et les formes poétiques (les formes régulières et les formes fixes), dans les formes fixes on retrouve le rondeau (composé de trois strophes en octosyllabes et de cinq, puis trois et de nouveau cinq vers, les deux dernières strophes du poèmes sont suivies d'un refrain) qui a subit une véritable évolution au cours du temps, créer par Marot dans la période médiévale, puis reprit pas Musset, et plus tard appelé le rondel de Mallarmé à l'époque du mouvement symboliste. Encore parmi les formes fixes, on retrouve la ballade (liée à la danse et composée de trois strophes, le nombre de vers présent dans chaque strophe est égal au nombre de syllabes de chaque vers, le dernier vers de chaque strophe est un refrain). Son évolution dans le temps commence elle aussi au dans la période médiévale, puis on la connaitra sous le nom de ballade romantique (Odes et Ballades de Hugo). Et pour terminer les formes fixes, il y a le sonnet (contenant deux quatrains et deux tercets composés de quatorze décasyllabes ou alexandrins, et le dernier vers qui crée un effet inattendue), les sonnets réguliers (Ronsard et Du Bellay), et les sonnets de Baudelaire et de Rimbaud.  Les formes régulières sont des thèmes bien précis et laissent une plus grande liberté de construction bien qu'il y ait toujours une certaine contrainte, il y a l'épopée (provient de l'Antiquité, parle de l'héroïsme et du courage, composé en octosyllabes ou en décasyllabes, se distingue par sa longueur), mais aussi l'ode (poème lyrique, composé de strophes semblables par le nombre et la mesure des vers), et enfin la fable (petite histoire, à travers des animaux, portée morale, longueur variable, le changement de la mesure du vers est autoriser pour animer l'histoire). On remarque donc que toutes ces formes poétiques sont plus restreintes qu'on ne le pense. Mais il y a aussi les rimes qui ont une certaine forme (les rimes embrassés, les rimes plates ou suivies, et les rimes croisées), il faut donc faire attention à la forme des poèmes mais aussi de leurs rimes. Il faut respecter le nombre de syllabes, le nombre de vers, de strophes, mais aussi les rimes qui sont très important, sauf exception la poésie est assez stricte, mais tant qu'on respecte toutes ces règles on peut être poète sans avoir une très grande imagination, beaucoup de poètes à cette époque s'inspires de l'antiquité (Racine qui a créer des pièces tragiques : Andromaque), d'autres s'inspirent de l'amour (Alphonse de Lamartine : le lac). Enfin, si on se situe dans cet intervalle de temps, entre le moyen-âge et la fin du 19éme siècle, on peut en effet penser qu'il suffit d'écrire des vers pour être poète, la réponse est donc oui mais d'un certain point de vue.    A la fin du 19éme siècle la poésie connait un bouleversement, une nouveauté fait son apparition, c'est le poème en prose (il rompt avec la tradition), les premiers à utiliser ces formes versifiées du poème en prose sont Aloysius Bertrand (Gaspard de la nuit de 1842), Charles Baudelaire (Petits Poèmes en prose), Arthur Rimbaud (dans les Illuminations). Peu de temps après cette nouvelle forme poétique, son usage devient systématique (avec Paul Claudel, Henri Michaux), les écrivains surréalistes l'utilisent aussi (René Char, Francis Ponge, et Philippe Jaccottet). Le poème en prose est donc révolutionnaire pour la poésie. Par la suite, toujours dans la fin du 19éme siècle, le poème en vers libre fait lui aussi son apparition, cette fois ce sont les poètes symbolistes qui quittent la strophe et la rime pour des formes poétiques plus libres, les vers libres sont des vers de longueurs différentes qui se succèdent les uns après les autres, Apollinaire et Cendrars eux, abandonnent la ponctuation ce qui amplifie le changement dans le poème en vers libre, les poèmes en vers libres sont donc très importants pour le début du 20éme siècle.  Aujourd'hui la réponse à la question " Suffit-il d'écrire des vers pour être poète" est non, car après tous les changements entre la fin du 19éme siècle et aujourd'hui, écrire des vers ne veut plus dire grand chose, les poètes de maintenant sont plus jugés sur leur originalité que sur le respect des traditions et des règles envers la poésie. Aujourd'hui on parle de poème ouvert, c'est une forme poétique qui se veut ouverte et qui permet a tout les poètes d'avoir leur propre style d'écriture personnel, dans cette nouvelle forme qu'est le poème ouvert, on y retrouve trois grands styles, le poème graphique (joue avec la taille, la forme, la disposition et la couleur des lettres et des mots), le poème déconstruit (abandonne la disposition des vers en colonne, introduit des blancs qui mettent chaque mot en valeur), et le poème concentré (prend l'apparence d'un fragment, qui transcrit une impression ou une idée fugitives, il se rapproche du poème japonais "haiku"). La poésie a donc fait un grand bond vers la modernité, pendant des siècles entiers il y avait de nombreuses contraintes dans la poésie, qui empêchaient certain poètes de s'exprimer comme ils l'auraient voulu, mais aujourd'hui tous sont libres de disposer comme ils l'entendent de leur poèmes et de leurs idées, certains feront des poèmes plutôt modernes (la "prose du Transsibérien et de la petite jehanne de France" de Blaise Cendrars affirme une certaine modernité pour le sujet qu'elle traite, mais aussi pour sa mise en forme, qui n'est autre que le poème en vers libre), d'autres chercheront une autre forme de nouveauté ("La sorgue" de Char qui fait partit de l'énigmatique recueil de poème "Fureur et Mystère" présente les vers deux par deux tout au long du poème, mais aussi chaque premier vers commence par "rivière", il y a comme une impression de répétition), mais d'autres encore vont même jusqu'à créer des poèmes qui représentent des objets dont ils parlent dans ces derniers, on appelle cela des "calligrammes" ("il pleut" de Apollinaire fait partit du recueil de poèmes "calligrammes" qui s'évade entièrement du contexte habituel des formes fixes, ce poème se lit verticalement comme des traits de pluie qui tomberaient au sol, il innove bel et bien la nouvelle liberté dans la poésie présente dans le début du 20éme siècle). Tout ces poètes montrent avec grandeur ce que c'est que d'être un poète après la fin du 19éme siècle, on devine donc que ce n'est pas en écrivant de simples vers qu'on peut être poète.    En effet il est difficile de répondre à cette question " Suffit-il d'écrire des vers pour être poète ? " la réponse sera pour certain oui, et pour d'autres non. Je pense qu'à une certaine époque les gens auraient inévitablement répondus non, sauf quelques rêveurs ayant de l'imagination, certains poètes très respectés à l'époque et aujourd'hui encore se contentaient d'écrire des vers sans grande fantaisie, ou de retranscrire des histoires passés sous forme de pièces de théâtre, ou encore de dénoncé certains méfaits de la sociétés, qui étaient écris merveilleusement bien et qui étaient d'une beauté incroyables, d'ailleurs ce n'est pas pour rien si aujourd'hui encore on entend parler d'eux (Racine, Rousseau, Marivaux, Voltaire, Lamartine, Balzac, Maupassant, Zola, Verne, Hugo...), tout ces poètes n'ont pas vécus lors de la grande modernisation de la poésie, mais ont tout de même chacun écrit de merveilleuses choses, qui ont contribués d'une certaine manière à ce bouleversement qu'est finalement advenu à la fin du 19éme siècle. Bref, on ne peut pas dire non plus qu'ils manquaient d'imagination, ils ont v acute;cus chacun à leur époque respectif et ont respecter les règles qui régissaient la littérature française ( bien que certains se soient attaqués à la société, tel que Zola ou Hugo ...)... Mais aujourd'hui je ne pense pas qu'on puisse répondre comme les gens d'autre fois, car la poésie a grandement évoluer au cours des siècles, beaucoup de grands poètes que nous respectons ont d'ailleurs participés à la modernisation de la poésie (Claudel, Michaux, Char, Ponge, Jaccottet, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine...). La plupart des gens d'aujourd'hui répondraient non à cette question (moi-même je répondrais non), la poésie était entourés de règles qui empêchaient de construire quelque chose de vraiment différent, mais aujourd'hui nous assistons à une explosion de styles poétiques, chacun invente ce qu'il imagine, que ce soit étrange, mystérieux, exotique, délirant, morne, incompréhensible, tout est autorisé sous toutes ses formes. On peut aussi parler de l'art qui a suivi un chemin non indifférent à la poésie, car tout deux ont étaient bouleversés d'abord par des poètes et artistes avides de nouveauté, puis par des événements tel que la révolution industrielle qui a d'une certaine manière influencer des poètes et des artistes a modernisés leurs oeuvres (L'artiste Marcel Duchamp, connue pour ses oeuvre "le nu descendent l'escalier", "l'urinoir", "la roue"...), enfin, pour finir, un événement qui aura des conséquences énormes sur le monde de la poèsie, de l'art, mais aussi sur de nombreux autres sujets relative à notre pays, la guerre...