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Sujet de synthèse : La crise des subprimes pour les banques francaises

Publié le 08/03/2014

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Sujet de synthèse : La crise des subprimes pour les banques francaises 

 

La crise dites des subprimes, déclenchée en 2006 par l’éclatement des prêts hypothécaire a risque au Etats Unis, s’est progressivement propagée a l’ensemble du monde en raison de la place centrale des Etats Unis dans l’économie et le système financier mondial : on parle d’une crise financière généralisée. Il est alors intéressant de s’interroger sur l’impact de cette crise sur les banques françaises. Pour cela, nous étudierons dans un premier temps les différents ressorts de la crise dites des « subprimes « ; puis en rappelant brièvement comment cette dernière est devenue une crise financière mondiale, nous verrons ses conséquences sur les banques françaises. Et nous terminerons par exposer les politiques mises en place pour faire face à cette crise et les perspectives qui s’offrent aux banques et a l’économie française. 

 

Le marche des « subprimes « est constitue de prêts hypothécaires immobiliers, et d’autres prêts (cartes de crédits, location de voiture …) accordes a des ménages « pauvres « ; ces prêts étant pour partie a taux variable. L’essor de ce marche tient au fait qu’au départ les emprunteurs ont bénéficie des taux très bas. Tout d’abord, notons que le fait que ces crédits soient hypothécaires rend la solvabilité des débiteurs très étroitement dépendants de l’évolution du marche de l’immobilier. De plus, ces crédits ont été en grande partie accordés a taux variable, ce qui rend les débiteurs très dépendants de la conjoncture et d’un retournement de la politique monétaire. D’autres part, la titrisation est également essentielle dans cette crise. Par ce mécanisme les préteurs initiaux transforment des créances en titres, ce qui dans une certaine mesure leur permet de partager les risques avec les fonds d’investissement. Ceci peut s’avérer être positif mais dans le cas présent, les règles de prudence sont loin d’avoir été suivies par les fonds des plus grandes banques américaines comme la Citygroup ou Merril Lynch. Aussi, remarquons que les agences de notations comme Moody’s, qui sont supposées informer les épargnants et les investisseurs sur les risques, ont manifestement échoué a évaluer correctement les risques assumés par les fonds d’investissement des grandes banques. 

 

Etant donne la place centrale des Etats Unis dans l’économie mondiale et le système financier mondial, a quoi s’ajoute une forte capacité américaine a inventer des produits financiers sophistiques, aucuns des pays capitalistes développés n’ont été épargnés par cette crise. Dans le cas français, le choc subi est moins violent qu’en Grande Bretagne ou en Allemagne. Toutefois même si jusqu’au début de l’année 2008 le FMI se félicitait de la forte résistance des banques françaises face a la crise financière, elles n’ont pas été épargnée par cette crise. En fait, plus que les autres pays européens, la France accusait dans les 90’s un certain retard en matière de banques d’investissement et de marches. Ceci a poussé les banques à mettre en place des plans de développement accélérés et à baisser plus la garde devant les risques. D’ou des pertes faramineuses : la Société Générale a annonce au début de l’année 2008 une perte de 2mds d’euros a cause de ces seules Subprimes ; le Crédit Agricole, quant a lui, est oblige d’injecter 6mds d’euros dans ses réserves pour continuer a fonctionner et a enregistrer une perte de 1,2mds d’euros au premier trimestre de cette année. Il semble que BNP PARIBAS soit la seule banque qui a pu limiter les effets de cette crise grâce a une politique très volontariste visant a limiter les risques. Au total, les pertes liées a ces prêts immobiliers américains s’élèvent a 15mds d’euros a ce jour. 

 

Pour limiter les effets de cette crise, les banques françaises sont contraintes de prendre diverses mesures. Par exemple, les dirigeants du Crédit Agricole ont décidé de geler momentanément toutes les activités risquées le temps d’élaborer une nouvelle allocation du capital pour éviter la fuite massive des investisseurs. La Société Générale cherche elle a s’orienter vers les pays émergeant notamment en Asie. Toutefois il convient de noter que cette crise a augmenté la méfiance entre les banques françaises. Ceci a pour conséquence de limiter la circulation de l’argent dans l’économie française, et du même coup les entreprises ont moins de facilites pour accéder a des crédits a couts raisonnables, les investissements sont faibles et la création d’emplois dérisoire. Aussi, remarquons que de nouveaux risques émergents – auxquels cette crise n’est pas totalement étrangère. En effet, les experts craignent la constitution d’une bulle sur les matières premières ou encore sur les pays émergeants qui accueillent depuis l’éclatement de la crise des Subprimes, plus de capitaux que leur capacité d’absorption. 

 

En conclusion on peut dire que la crise des subprimes a bel et bien touche les banques françaises et que celles ci sont amenés à revoir leur modèle de développement pour éviter que de telles pertes soient enregistrées dans l’avenir. Toutefois si les banques françaises ont plus ou moins fait face à cette crise financière, les interrogations sont nombreuses sur la capacité de la France à gérer une grave crise économique qui se propagerait des Etats Unis, et qui découlerait de cette crise financière.

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