UNE AUSSI LONGUE ABSENCE

En 1960, Thérèse Langlois vit seule à Puteaux où elle tient un petit café. Seule avec ses souve­nirs: pendant la guerre son mari a été déporté ; elle n'en a jamais eu de nouvelles. Or Thérèse est à la fois intriguée et émue par le comportement d'un homme, à l'allure de vagabond, qui lui rappelle étrangement Albert, son mari et qui longe le café en chantant des airs d'opéra. Thé­rèse se rappelle qu'Albert aimait la musique, qu'il chantait souvent avec son beau-frère, d'origine italienne comme elle. Thérèse Langlois veut savoir. Elle suit cet homme qui lui rappelle tant de choses et qui vit misérablement dans une cabane en bordure du fleuve. Il n'y a plus pour elle aucun doute, c'est Albert qu'elle voit, à qui