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Union allemande

Publié le 12/02/2013

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Union allemande, tentative prussienne de regrouper dans un ensemble territorial les États allemands (1849-1850).

Après avoir refusé l’unité allemande que lui offrait en avril 1849 le Parlement de Francfort, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV cherche à mettre en œuvre un projet similaire qui serait, cette fois, issu d’une légitimité dynastique et non d’une assemblée révolutionnaire. Il élabore alors le projet d’une « Union des trois rois «, première étape d’une unité allemande orchestrée par la Prusse. Le 26 mai 1849, l’union est scellée entre la Prusse, la Saxe et le Hanovre. Elle s’étend en 1850 à la plupart des États allemands du Nord et du Centre en prenant le nom d’« Union restreinte « et se dote d’un Parlement élu qui se réunit à Erfurt. Si elle est cette fois fondée par une légitimité monarchique, l’Union souffre dès sa conception du refus de la Bavière de s’y associer.

Affaiblie par sa taille réduite, l’Union restreinte devient rapidement l’objet des attaques autrichiennes. Le 27 février 1850, l’Autriche parvient à pousser la Saxe et le Hanovre à quitter l’Union, qui perd ainsi une grande part de sa consistance. L’Union restreinte est également perçue avec inquiétude par la Russie, qui ne souhaite pas voir se généraliser l’instabilité des frontières dans la région. L’Autriche et la Russie prennent pour prétexte le soulèvement de Hesse-Kassel pour menacer la Prusse, laquelle doit céder et envoyer le ministre Manteuffel à Olmütz en novembre 1850. On lui impose la dissolution de l’Union restreinte et la réactivation de la Confédération germanique du congrès de Vienne (1815).

Si la « reculade d’Olmütz « interrompt à court terme les projets d’union allemande de la Prusse, elle stimule à long terme — par son caractère cinglant et humiliant — les ambitions prussiennes d’unification.

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