Va-nu-pieds, révolte des
Publié le 09/02/2013
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Va-nu-pieds, révolte des, soulèvement des paysans normands contre la perte de privilèges locaux, en 1639.
Durant l’été 1639 se répand le bruit que le gouvernement veut établir l’impôt de la gabelle en Normandie ; or la région bénéficie d’un privilège de quart-bouillon, c’est-à-dire que ses habitants ont l’autorisation de consommer le sel de mer (peu cher) tiré des sables salins de la baie du Mont-Saint-Michel. Les ouvriers des salines, menacés par ces projets fiscaux, organisent alors un soulèvement d’une ampleur exceptionnelle.
Débutant le 16 juillet à Avranches, les manifestations se répandent rapidement dans toute la Basse-Normandie. Près de 20 000 séditieux se rassemblent et prennent le nom de va-nu-pieds, en référence aux saliniers. Ils forment des unités pouvant atteindre 4 000 hommes et organisent des raids contre les agents du fisc. Le 21 août, la révolte gagne Rouen : un commis des gabelles est massacré sur le parvis de la cathédrale. Gorin, horloger de métier, prend la tête de la révolte qui s’étend à Bayeux le 25 août et à Caen le lendemain.
Sur ordre de Richelieu, le colonel Gassion se rend en Normandie avec une troupe de mercenaires étrangers et écrase l’armée des insurgés à Avranches, le 30 novembre 1639. Doté de pouvoirs exceptionnels, le chancelier Séguier mène, pour sa part, la répression à Rouen : le meneur Gorin est condamné à mort ; près de 300 hommes sont faits prisonniers ; le parlement de Rouen, qui n’a pas réagi lors des émeutes, est suspendu pour un an ; enfin, certaines villes, comme Avranches, Caen et Rouen, perdent leurs privilèges.
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