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Vargas, Getúlio

Publié le 07/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Vargas, Getúlio (1883-1954), homme d’État brésilien, président de la république du Brésil (1930-1945 et 1950-1954), qui a gouverné de manière autoritaire puis avec le soutien de la gauche et mené des réformes modernisatrices ayant imposé le Brésil comme l’une des plus grandes puissances de l’Amérique latine.

2 PARCOURS UNIVERSITAIRE ET POLITIQUE

Né à São Borja, dans l’État de Rio Grande do Sul, dans une famille de fermiers, Getúlio Vargas fait ses études à Porto Alegre et obtient un diplôme de droit en 1907. Il est alors nommé procureur de la République à Porto Alegre, après avoir fait campagne pour le Parti républicain. Il sert dans le corps législatif du Rio Grande do Sul (1909-1912), mais il est exclu des fonctions publiques pour avoir critiqué le chef du parti. Il reprend ses fonctions en 1917, est élu au Congrès brésilien en 1922 et devient ministre des Finances en 1926. En 1928, il revient au Rio Grande do Sul comme gouverneur, mettant cette fonction à profit pour se constituer un électorat en vue de l’élection présidentielle de 1930.

3 LE DIRIGEANT DE L’ESTADO NOVO

Battu lors du scrutin présidentiel de 1930, Getúlio Vargas est cependant porté au pouvoir la même année par un coup d’État déclenché par ses partisans. Président par intérim, il gouverne par décrets jusqu’en 1934, année où il est élu président par le Congrès à la suite d’un vote constitutionnel. En 1937, il déclare l’état d’urgence, procède à la dissolution de toutes les organisations politiques, licencie le Congrès et proclame un « État nouveau « (Estado Novo), dont il est le dirigeant tout puissant.

Getúlio Vargas organise un transfert de pouvoir des États au gouvernement central et des propriétaires terriens à la classe moyenne et au prolétariat urbains. Il développe les activités commerciales de l’État pour concurrencer le secteur privé, instaure un nouveau code du travail inspiré du modèle mussolinien, nationalise les ressources minières et modernise l’industrie du pays. Le gétulisme apparaît comme un mélange de nationalisme, de populisme et de culte de la personnalité.

À la tête d’un État dont la Constitution s’inspire de celle des États totalitaires, Getúlio Vargas rejoint pourtant le camp des Alliés en déclarant la guerre aux puissances de l’Axe en 1942. Il dépêche un contingent de troupes brésiliennes qui débarquent en Italie aux côtés des Alliés en 1944.

Le refus de Getúlio Vargas d’assouplir le régime autoritaire qu’il a établi entraîne un coup militaire en 1945, à l’issue duquel il doit démissionner ; il est remplacé par son ministre de la Guerre, Enrico Gaspar Dutra.

4 LE RETOUR AU POUVOIR AVEC LE SOUTIEN DE LA GAUCHE

Changeant de tactique, Getúlio Vargas prône un programme de gauche, ce qui lui vaut d’être réélu président en octobre 1950 grâce au soutien du Parti travailliste brésilien et de la classe ouvrière. Il entreprend des réformes économiques importantes telles que la nationalisation du secteur électrique et de l’exploitation pétrolière grâce à la fondation de la compagnie d’État Petrobas, la création de la Banque nationale du développement économique (1952), la mise au point du plan Salte (santé, alimentation, transport, énergie), parallèlement à une politique sociale active. L’inquiétude augmente au sein des classes dirigeantes. La tentative d’assassinat du journaliste Carlos Lacerda, qui a déclenché une vaste campagne de presse contre Getúlio Vargas, dans laquelle sont impliqués plusieurs proches du président, fournit à l’armée le prétexte pour le contraindre à démissionner. Sur le point d’être de nouveau déposé, il se suicide le 24 août 1954.

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