Getúlio Vargas (Histoire)

« moyennant la fourniture et l'équipement d'une grande entreprise métallurgique à Volta Redonda (22 août 1942).

Lecorps expéditionnaire brésilien, en Italie en 1944, aura quatre cent cinquante et un tués et deux mille blessés.

LeBrésil apparaît sur la scène internationale comme le premier État latino-américain. De plus, à l'intérieur, la politique de Vargas se place nettement à gauche.

Il s'appuie sur les villes contre les grandspropriétaires et désarme les coroneis les chefs locaux qui lui font de l'opposition. Désormais, le gouvernement fédéral doit contrôler les polices et les budgets et nommer les "préfets" (les maires) desmunicipes.

Les ministères du Travail et de l'Éducation avaient été créés dès 1930.

Bien que contrôlés par le pouvoir,les syndicats sont encouragés et, si les grèves sont interdites, de nombreuses mesures de législation sociale voientle jour : semaine de quarante-huit heures, congés payés, salaire minimum vital, allocations de maternité, etc. En 1945, le vent de la victoire était aussi celui de la démocratie libérale.

Vargas décida que, le 2 décembre, lepeuple brésilien élirait un nouveau président et un nouveau Congrès.

Pourtant les queremistas ("nous voulons[queremos] Vargas") s'agitaient beaucoup.

Le 29 octobre, les militaires, inquiets, s'emparèrent du pouvoir et Getúliose retira chez lui, dans le Rio Grande.

José Linharès, président de la Cour suprême, fut chargé de diriger legouvernement jusque après les élections.

Parmi les partis qui se créèrent alors, Vargas en suscita deux : le PSD(Partido Social Democratico) qui, pour faire triompher les revendications des salariés des villes, renonçait à laréforme agraire et achetait ainsi l'appui des grands propriétaires ; et le PTB (Partido Trabalhista Brasileiro) quis'appuyait sur les classes populaires, servait de "machine" à Getúlio et était fort représenté à Rio de Janeiro et dansle Rio Grande do Sul. Le général Eurico Dutra, du PSD, fut élu président.

Aux élections de 1950, Vargas, soutenu par le PTB, emporta lescrutin avec João Café Filho comme vice-président.

Ce fut la dernière présidence de Vargas (1950-1954).

L'inflationpersistait.

Pourtant, c'est en 1950 que les économistes font remonter le début du "décollage" industriel brésilien.Mais en 1954, le ministre du Travail, afin de soulager la misère des salariés victimes de la montée des prix, décida dedoubler les salaires.

Un manifeste des colonels l'accusa de démagogie, demandant sa démission.

Les attaques dujournaliste Carlos Lacerda, de la Tribuna da Imprensa, provoquèrent contre lui un attentat que l'opinion attribua àl'entourage de Getúlio (5 août 1954).

L'armée demanda la démission de Vargas puis lui fit savoir le 24 qu'elle ledéposait.

En apprenant cela, Vargas se suicida dans son palais du Catete après avoir écrit une note où il disait :"Une fois de plus, les forces et les intérêts hostiles au peuple sont de nouveau ligués et dressés contre moi..." Volta Redonda, la Petrobras, l'industrie substitutive d'importation née de la crise puis de la Seconde Guerre mondiale,le take-off de 1950, l'intervention aux côtés des Alliés, les villes devenant des falaises de gratte-ciel, l'oligarchieperdant le contrôle de la politique, tout cela c'est Vargas.

La rencontre d'une personnalité exceptionnelle et d'unepériode exceptionnelle ont fait la gloire de Vargas.. »