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Vercingétorix

Publié le 03/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Vercingétorix (72-46 av. J.-C.), noble gaulois, chef de la tribu des Arvernes.

En neuf mois, Vercingétorix a réussi à unir les peuples de la Gaule contre l’envahisseur romain, mais a dû capituler après le siège d’Alésia.

2   LE RASSEMBLEUR DES GAULOIS

Né en Arvernie (l’actuelle Auvergne), Vercingétorix — dont le nom signifie en celtique « grand roi des guerriers « — appartenait à une grande famille noble, qui prétendait descendre du roi Bituit. Son père, Celtillos, avait été mis à mort pour avoir voulu rétablir la royauté.

Alors que seul le centre de la Gaule échappait encore à la conquête entreprise par Jules César depuis 58 av. J.-C., les Carnutes de Cenabum (Orléans), puis les Arvernes, profitèrent de l’absence de César, retenu en Italie, pour lancer une véritable guerre de libération. Comprenant que les victoires romaines avaient été favorisées par les divisions entre tribus gauloises, ils se choisirent, en 52, un chef unique, Vercingétorix.

Vercingétorix refusa de livrer des batailles frontales mais coupa les Romains de leurs bases d’Italie et de Gaule du Sud. Pratiquant en outre la technique de la terre brûlée — ce qui privait ainsi les occupants de fourrage et de vivres —, il parvint enfin à enrayer la progression de l’adversaire. Cependant, il commit l’erreur d’épargner de la destruction Avaricum (Bourges), réputée la plus belle ville de la Celtique, de sorte que, lorsque César, revenu d’Italie à marche forcée, s’en empara, il trouva de quoi reconstituer les forces de son armée.

Peu après, pourchassant Vercingétorix, les Légions romaines assiégèrent ce dernier dans Gergovie, près de Clermont, mais, confrontées à une héroïque résistance, durent repasser l’Allier. Cette défaite romaine provoqua la défection des Éduens, traditionnels soutiens des Romains, et bientôt le soulèvement de la Gaule fut général. Vercingétorix fut alors nommé commandant en chef des armées par l’Assemblée des Gaulois réunie à Bibracte, dans le Morvan.

3   LE VAINCU D’ALÉSIA

Jules César, ayant opéré la jonction de ses troupes avec celles de son légat Labienus à Agedincum (Sens), et s’étant adjoint une cavalerie de mercenaires germains, reprit sa progression en direction du sud. Rencontrant Vercingétorix près de Dijon, il mit en déroute l’armée gauloise. Celle-ci fut contrainte de se réfugier dans l’oppidum des Mandubiens, Alésia (que la plupart des historiens s’accordent aujourd’hui à situer sur la commune actuelle d’Alise-Sainte-Reine, en Côte-d’Or).

Ne pouvant enlever la place, que sa situation naturelle rendait inexpugnable, César résolut d’isoler les Gaulois et de les réduire à la famine pour les contraindre à se rendre. Sur une quinzaine de kilomètres autour de l’oppidum, il fit élever des fortifications qu’il renforça avec des camps fortifiés et des avant-postes de surveillance. Aussi l’armée de secours, forte de plus de 200 000 hommes et commandée par un cousin de Vercingétorix, Vercassivelaunos, fut-elle impuissante à libérer les assiégés.

Comprenant que la résistance était devenue inutile, Vercingétorix choisit de se livrer pour épargner la vie de ses hommes. Le siège avait duré quarante jours et la chute d’Alésia marqua la fin de la guerre des Gaules et l’achèvement de la conquête romaine. Emmené en captivité, Vercingétorix vécut encore six ans, jusqu’au triomphe de César à Rome, où il fut exhibé comme captif, avant d’être étranglé dans un cachot de la prison Mamertine.

La vie et les actions du chef des Arvernes présentent la particularité de n’être connues que par les écrits de son vainqueur, César, qui les évoque dans ses Commentaires de la guerre des Gaules.

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