Washington, conférence de

Washington, conférence de, conférence internationale, réunie sur l'initiative des États-Unis du 12 novembre 1921 au 6 février 1922, afin d'étudier les questions d'Extrême-Orient et celle du désarmement naval. Outre les États-Unis, elle rassembla la Belgique, la Chine, la France, le Royaume-Uni , l'Italie, le Japon, les Pays-Bas et le Portugal. À l'issue de la conférence furent signés les traités suivants :

Par le traité des Quatre sur le Pacifique (13 décembre 1921), les pays signataires (Royaume-Uni, États-Unis, France et Japon) s'engageaient à respecter les possessions de chacun dans le Pacifique.

Par le traité de Shandong (4 février 1922), les Japonais restituaient à la Chine la province de Shandong.

Le traité sur la limitation des armements navals (6 février 1922), signé par les cinq principales puissances navales (États-Unis, Japon, Royaume-Uni, Italie, France), limitait le tonnage des cuirassés existants, c'est-à-dire des vaisseaux de plus de 10 000 tonnes, et suspendait la construction de nouveaux vaisseaux de même type pour dix ans. Un autre traité signé entre ces mêmes puissances soumettait les sous-marins aux mêmes réglementations que les vaisseaux de surface et interdisait l'utilisation de gaz toxiques pendant la guerre.

Les deux traités des Neuf sur la Chine (6 février 1922), approuvés par tous les États participants, garantissaient l'intégrité territoriale de la Chine et l'égalité de toutes les nations concernant le commerce avec ce pays (« politique de la porte ouverte «). Les revendications de Pekin concernant l'abolition de l'exterritorialité, le retrait des troupes étrangères et la reconnaissance de l'autonomie douanière restèrent néanmoins insatisfaites.

Par cette conférence, les États-Unis s'affirmèrent comme une grande puissance et infligèrent un coup d'arrêt à l'expansion japonaise. Mais l'accalmie engendrée par ces traités en Extrême-Orient fut de courte durée. Dès 1931, les relations entre les grandes puissances se détériorèrent, après l'agression de la Chine par le Japon. En 1934, le Japon annonçait son intention de dénoncer unilatéralement le traité sur la limitation des armements navals en décembre 1936.