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Waterloo, bataille de

Publié le 13/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Waterloo, bataille de, dernière bataille des guerres napoléoniennes. La défaite de l'armée française, le 18 juin 1815, à Waterloo (Belgique, province du Brabant), provoqua la chute définitive de Napoléon.

2   CONTEXTE

Stratège de l'expansion impérialiste de la France en Europe, de 1804 à 1813, Napoléon avait du abdiquer en 1814 face à une vaste coalition formée par les puissances européennes (Prusse, Russie, Grande-Bretagne, Autriche). Il fut exilé à l'île d'Elbe et Louis XVIII fut proclamé roi de France. En septembre 1814 commença le congrès de Vienne, qui réunit les représentants des puissances européennes, afin d'établir une paix durable après la défaite de la France et redessiner la carte politique de l'Europe. Cependant, le 26 février 1815, Napoléon quitta l'île d'Elbe. Il débarqua en France le 1er mars et les vétérans de ses anciennes campagnes se rallièrent à lui. Le 20 mars 1815, Napoléon entra triomphalement dans Paris et reprit le pouvoir (période des Cent Jours). Alarmés par son retour, les participants du congrès de Vienne réagirent aussitôt par une nouvelle coalition. Dès le 17 mars, ils décidèrent d'envoyer des troupes en Belgique, à proximité de la frontière française, afin de préparer l'invasion de la France, prévue pour le 1er juillet 1815.

3   MOBILISATION ET STRATÉGIE

La guerre étant devenue inévitable, Napoléon décida de prendre les Alliés de vitesse en passant à l'offensive. Son plan était d'attaquer en Belgique les Britanniques et les Prussiens avant que les Autrichiens et les Russes aient eu le temps de les rejoindre. Napoléon mobilisa en deux mois une armée de 360 000 soldats. Le 14 juin 1815, Napoléon atteignit la frontière franco-belge avec seulement 128 000 hommes. Deux armées alliées lui faisaient face de l'autre coté de la frontière. La plus importante, constituée de 116 000 Prussiens, était dirigée par le maréchal Blücher et basée à Namur. Une seconde armée de 93 000 soldats britanniques et hollandais était basée à Bruxelles, sous le commandement du général britannique Arthur Wellesley, premier duc de Wellington et commandant en chef des forces alliées. Napoléon divisa ses forces en deux groupes d'attaque et un groupe de réserve, la vieille garde, composée de vétérans. Le 15 juin 1815, il franchit la Sambre à Charleroi avec le plan audacieux d'attaquer les deux armées ennemies.

4   LIGNY ET QUATRE-BRAS

Son arrivée soudaine surprit les alliés qui ne l'attendaient pas si tôt. Napoléon ordonna à son aile gauche, commandée par le maréchal Ney, d'attaquer une brigade de la cavalerie de Wellington à Quatre-Bras, au nord de Charleroi. Puis il ordonna à l'aile droite, sous les ordres du général Grouchy, de se diriger vers l'est. La stratégie de Napoléon consistait à coordonner l'attaque contre les Prussiens avec l'offensive de Ney à Quatre-Bras. Le 16 juin, Napoléon prit le commandement de l'armée de Grouchy (71 000 hommes) et attaqua l'armée de Blücher (83 000 hommes) au nord de Ligny. Après trois heures de combat acharné, les Prussiens battirent en retraite, laissant derrière eux 12 000 morts et blessés.

Pendant ce temps, le maréchal Ney, trop lent, avait laissé le temps à Wellington de renforcer sa position à Quatre-Bras avec plusieurs divisions de cavalerie et d'infanterie. Ses tentatives d'attaque contre les positions britannico-hollandaises se soldèrent par des échecs.

5   MONT-SAINT-JEAN

À l'aube du 17 juin, Wellington, retranché à Quatre-Bras, reçut un message de Blücher lui faisant part de la défaite prussienne à Ligny. Il lui envoya immédiatement une missive lui suggérant de se replier sur le plateau de Mont-Saint-Jean, au sud de la forêt de Soignes et du village de Waterloo, afin de former un front uni contre Napoléon. Quelques heures plus tard, Wellington quitta discrètement Quatre-Bras, laissant une brigade de cavalerie en écran pour tromper le maréchal Ney.

De son coté, Napoléon ne s'avisa que tardivement de s'informer de la direction prise par les Prussiens en retraite. C'est avec quatorze heures de retard qu'il lança Grouchy à leur poursuite, avec 33 000 hommes. Prenant le commandement des forces de Ney, Napoléon se lança à la poursuite de Wellington. Mais celui-ci avait eu tout le temps nécessaire pour se positionner sur le plateau du Mont-Saint-Jean. Dans l'intervalle, Grouchy, qui n'était pas parvenu à rattraper l'armée de Blücher, avertit Napoléon que les Prussiens, bien loin de battre en retraite vers l'est en direction de Namur, s'étaient dirigés vers le nord-ouest dans l'intention de rejoindre Wellington. Napoléon lui ordonna de poursuivre ses recherches.

Au matin du 18 juin, les armées françaises et britannico-hollandaises étaient en position de combat. Les forces britannico-hollandaises comprenaient 67 000 hommes et 156 canons. L'armée de Blücher, forte de 70 000 hommes, devait arriver en renfort dans la journée. La stratégie de Wellington était donc de résister à Napoléon jusqu'à l'arrivée de Blücher. L'armée de Napoléon comprenait 74 000 hommes et 246 canons. Le plan de Napoléon était d'attaquer l'aile gauche des Britanniques afin de les couper des Prussiens.

6   LA DÉFAITE FINALE

La bataille commença à 11 heures 30 par une feinte de Napoléon vers l'aile droite de Wellington. Cette manœuvre échoua. Pendant toute la journée, par des assauts répétés de cavalerie et d'infanterie, les Français tentèrent vainement de rompre la gauche puis le centre de l'armée britannique. À partir de 16 heures, Ney mena une attaque au centre contre Hougoumont et la Haie-Sainte. Il lança ses meilleurs escadrons contre les carrés de l'infanterie anglaise. Malgré leurs charges répétées, celle-ci, bien tenue en main par Wellington, resta inébranlable. À 16 heures 30, l'avant-garde de l'armée de Blücher attaqua en force l'aile droite française, contrainte de reculer peu à peu. Vers 17 heures, s'obstinant contre le centre de l'armée britannique, Napoléon engagea contre elle la garde à cheval et le corps de cavalerie de Kellermann qui échouèrent à leur tour. Vers 19 heures, il tenta une offensive générale désespérée en lançant la vieille garde et toutes les troupes encore disponibles contre le Mont-Saint-Jean. Celles-ci attendaient le secours de Grouchy, mais ce fut Blücher qui arriva. Vers 20 heures, la cavalerie prussienne, faisant irruption du nord-est, chargea de flanc les troupes françaises. Le recul de la vieille garde provoqua la débandade de l'armée, démoralisée par l'arrivée des Prussiens. Napoléon, après avoir laissé le commandement à Jérome Bonaparte, regagna au plus vite Paris.

7   CONSÉQUENCES

La bataille de Waterloo a couté aux Français plus de 40 000 hommes, aux Britanniques 15 000 hommes, aux Prussiens 7 000 hommes. Napoléon signa sa seconde abdication le 22 juin. Le 28 juin, Louis XVIII remonta sur le trône de France. Napoléon fut exilé par la Grande-Bretagne sur l'île de Sainte-Hélène le 17 octobre 1815.

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