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Westphalie, traités de

Publié le 09/02/2013

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Westphalie, traités de, traités signés le 24 octobre 1648 et ratifiés par la reine Christine le 18 novembre, qui ont mis fin à la guerre de Trente Ans et rétabli l'ordre dans les affaires religieuses et politiques de l'Europe, donnant un rôle prépondérant à la France.

Les traités de Westphalie doivent leur nom au fait que les négociations entreprises à partir de 1644, puis la signature des deux traités se sont déroulées dans des villes allemandes de Westphalie : à Münster, pour les catholiques, entre le Saint Empire romain germanique, la Suède et les puissances occidentales (6 août 1648), et à Osnabrück, pour les protestants, entre l'Empire et la France (8 septembre 1648). Selon les termes des traités, l'indépendance et la souveraineté de chaque État du Saint Empire ont été entièrement reconnues, privant virtuellement ce dernier de toute puissance.

Les clauses territoriales suivantes figurent dans le traité : la France se voit confirmer la possession de la ville de Pignerol, conquête de Richelieu dans le Piémont, et les évêchés de Metz, Toul et Verdun, en Lorraine. La ville de Brisach, sur la rive orientale du Rhin, et la majeure partie de l'Alsace sont également cédées à la France. La Suède obtient la Poméranie occidentale, les villes de Szczecin, Wismar et les îles de Rügen et Poel, ce qui lui assure le contrôle de la mer Baltique. L'archevêché de Brême et l'évêché de Verden sont également incorporés à son territoire et le droit de vote à la diète du Saint Empire romain est reconnu à la Suède et à la France. En guise de compensation à ses concessions en Poméranie, le Brandebourg reçoit Kamień et les archevêchés d'Halberstadt et Minden, avec la succession de l'archevêché de Magdeburg. Le Mecklembourg est étendu aux évêchés de Schwerin et Ratzebourg en compensation de Wismar. Le Hesse-Kassel obtient la riche abbaye de Hersfeld, et la Saxe peut conserver la Lusace. Le Bas-Palatinat est rendu à Charles-Louis, fils aîné de l'Électeur palatin Frédéric V, et un huitième électorat est créé à son intention ; le Haut-Palatinat est confirmé à la Bavière. L'indépendance de la Suisse ainsi que celle des Provinces-Unies sont également consacrées. Le résultat global de cette restructuration est que la France devient, principalement aux dépens des Habsbourg d'Autriche, la principale puissance du continent.

Les clauses relatives aux affaires de religion comprennent l'interdiction de toute persécution religieuse en Allemagne et la confirmation du traité de Passau (1552) et de la paix d'Augsbourg (1555). Les traités stipulant que la religion de chaque État allemand doit être déterminée par celle de son souverain — catholicisme, luthéranisme ou calvinisme. Ce principe entraîne la condamnation des traités de Westphalie par le pape Innocent X (bulle Zelo Domus Die, 26 novembre 1648). Une clause particulière stipule qu’un prince qui change de religion s’expose à perdre ses terres ; cette clause vise à maîtriser l'expansion de la Réforme. Les princes allemands peuvent avoir leur armée, conclure des alliances entre eux ou avec des étrangers, mais jamais contre l'Empereur et le Saint Empire.

La paix de Westphalie marque la fin de la période des guerres de Religion. Les conflits armés ultérieurs en Europe sont principalement menés à des fins politiques. La réorganisation de l'Europe centrale élaborée par les traités de Westphalie subsiste globalement jusqu'aux conquêtes révolutionnaires françaises et celles de Napoléon Ier.

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